ÉLECTRO-HYPERSENSIBLES EXCLUS

Publié le par Résistance verte

 

Vendredi 24 septembre 2021, le Collectif Sail-Santé-Environnement (CSSE) avait rdv à la Préfecture avec différents acteurs du département afin d'envisager une solution quant à l'implantation d'une antenne relais sur la commune de Saint-Georges-en-Couzan, menaçant le refuge de deux personnes EHS.
 
Considérant les arguments de l'ARS, des représentants des fournisseurs d'accès à la téléphonie mobile, des maires, du délégué du Conseil Départemental, de l'ANFR, de la FNE, de l'UDAF42, de UFCQueChoisir, de la Direction départementale du Territoire, il a été convenu que l'implantation de cette antenne sera suspendue tant qu'aucune solution de relogement adapté pour les personnes EHS ne sera trouvée.
 
L'implantation de l'antenne aurait pu être définitivement levée, mais les maires de Saint-Georges-en-Couzan et de Sail-sous-Couzan ont opposé leur veto. La Préfecture s'est donc engagée à entretenir une médiation entre les parties dans les mois à venir. Il ne sera pas aisé de trouver l'endroit idéal en quelques mois...
 
Dans cette attente, les personnes EHS concernées devront tout de même régler un problème de taille, une clôture électrique à proximité de leur habitat posé par un personne mal intentionnée. Nous devons donc rester mobilisés.
 
Une trentaine de personnes se sont rassemblées devant la Préfecture pendant la durée de cette IDC.  

Cette IDC a été un travail d'équipe, entre le CSSE et divers membres d'assos et Collectif (LYONDES, PRIARTEM et Collectif 1815), portée tout particulièrement par Catherine Plumet et Danièle Lechenard.
 
Vous l'aurez compris à la réception de ce courriel, une délégation de Robin des Toits est née sur ce territoire, "Robin des Toits Loire-Livradois-Forez", délégué : Colas DIALLO. Voici nos objectifs:
 
1°- Renforcer notre capacité d'action locale :
- dans le cadre du dialogue entretenu depuis près de dix ans avec de nombreux acteurs locaux au profit des personnes électro-hypersensibles et/ou chimico-sensibles les plus vulnérables.
- dans la poursuite d'actions de prévention face à la toxicité avérée des REM, plus particulièrement à destination des enfants et des adolescents.
 
2°- Dénoncer l'impact environnemental et sociétal des technologies émettrices d'ondes électromagnétiques artificielles autant que l'atteinte à nos libertés engendrée par la digitalisation.
 
3°- Penser la mise en place d'actions judiciaires visant à combler les vides législatifs concernant nos problématiques.
 
4°- Poursuivre le travail initié à l'échelle nationale et internationale.
 
5°- Oeuvrer à la pérennité de Robin des Toits au regard des valeurs qui l'animent depuis sa création.
 
Je continuerai, en tant que délégué associatif, les actions que j'ai menées depuis dix ans sans soucis d'appartenance, mais avec le même soucis de collaboration et d'entraide.
 
Notre réseau local est solide, nous nous connaissons depuis des années, c'est ce qui fait notre force, autant que notre volonté de voir les normes d'exposition aux rayonnements électromagnétiques règlementée drastiquement, en cohérence avec les recommandations de la Résolution 1815.
 
Notre environnement et notre santé demeurent, c'est ontologique, les piliers de nos sociétés. Aussi, conscient des problématiques engendrées par la digitalisation, j'espère que les collectifs issus des luttes contre le contrôle numérique adhèreront à notre projet, même si leurs priorités ne sont pas les nôtres.

Colas DIALLO
Délégué RdT Loire-Livradois-Forez.

 

 

SAUVEGARDONS DES LIEUX DE VIE SANS ONDES

URGENCE

Nous, citoyen.nés, personnes Électro Hyper Sensibles - EHS -, solidaires du collectif Santé Sail Environnement - CSSE42 - alertons les pouvoirs publics et leurs représentant.es sur la situation d'urgence des personnes EHS souffrant de l'exposition aux champs électro-magnétiques.

Aujourd'hui, face à la prolifération des antennes-relais, des technologies du sans fil (téléphones mobiles, objets connectés ...), des personnes sont contraintes de fuir leurs lieux de vie, sous peine de souffrances physiques insupportables et avérées : vertiges, maux de tête, troubles de la mémoire, de la concentration, irritabilité, fourmillements, brûlures, douleurs musculaires et articulaires, pertes de sommeil, éruptions cutanées ...

« Nous sommes dans le désespoir de ne plus trouver d'endroit sans pollution électromagnétique pour pouvoir survivre » - Virginie, personne EHS - Cette maladie environnementale émergente non reconnue en tant que telle laisse ces personnes dans une situation inédite et humainement scandaleuse. « Nous nous retrouvons dans une situation de réfugiés environnementaux et demandons protection de notre lieu de vie aux autorités » -Virginie-

Dans nombre de départements ruraux comme La Loire, des zones sans ondes dites « zones blanches » sont en voie de disparition. Aujourd'hui, les directives gouvernementales imposent une couverture mobile totale du territoire français - programme « New Deal Mobile » depuis janvier 2018, Loi ELAN du 23/11/2018, Ordonnance n° 2020-320 du 25 mars 2020,...- avec pour conséquence la multiplication des antennes-relais et la disparition de ces territoires sans ondes.

Nombre de personnes souffrant du syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) ont basculé dans une sensibilité extrême, comme à Sail sous Couzan, St Georges en Couzan, St Didier sur Rochefort, Saint Laurent sur Rochefort, Champdieu, et tant d'autres ailleurs. « Comment ne pas craindre que les EHS ne soient que la partie émergée de l'iceberg et que des conséquences directes sur la santé d'une plus grosse partie de la population ne soit à l'œuvre ? » - Dominique, personne EHS- Les antennes-relais fleurissent sur le territoire sans tenir compte de leurs habitantes.

En mars 2018, dans un rapport s'appuyant sur des bases scientifiques, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES) estime que 5 % de la population française serait touchée par cette nouvelle maladie environnementale, soit 3 millions 300 mille personnes. Qu'en sera-t-il demain ? Selon certaines études ce chiffre peut atteindre 10 % à 20 % de la population.

Qu'en est-il du principe de précaution ? Rappelons notamment la résolution 1815 du Conseil de l'Europe de mai 2011 qui recommande aux États membres : « de porter une attention particulière aux personnes électro sensibles atteintes du syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques et de prendre des mesures spéciales pour les protéger en créant par exemple des zones blanches non couvertes par les réseaux sans fil ».

C'est pourquoi aujourd'hui, nous lançons cette alerte, en soutien aux personnes EHS exclues du débat public, nous sollicitons votre soutien et votre aide pour :
•        Intervenir auprès des décideurs afin que ceux-ci prennent en compte les effets des ondes électro magnétiques artificielles sur le vivant,
•        Préserver des espaces sans exposition aux champs électromagnétiques afin de garantir les droits fondamentaux des personnes électro hypersensibles,
•        Penser des zones à faibles émissions pour l'ensemble de la population,
•        Suivre la recommandation du parlement européen d'abaisser les seuils d'exposition à 0,6 puis 0,2 volt par mètre, seuils compatibles avec la santé des populations.

Citoyens, quel monde souhaitez-vous laisser à vos enfants, petits-enfants ?
Élus, vous avez le pouvoir d'agir, vous avez le devoir de réagir. Nous comptons sur vous pour enrayer cette course effrénée d'implantation d'antenne.

Un collectif citoyen soucieux de l'environnement.
santesailenvironnement@gmail.com

 

 

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