REMISE EN CAUSE OFFICIELLE DE LA CRÉDIBILITÉ DE L'ANSES

Publié le par Résistance verte

REMISE EN CAUSE OFFICIELLE DE LA CRÉDIBILITÉ DE L'ANSES
Six associations suspendent leur participation au Comité de dialogue radiofréquences et santé de l’ANSES

 

Le 8 mars 2023, six associations* (soutenues par 8 autres) ont suspendu leur participation au Comité de dialogue radiofréquences et santé de l’ANSES, "les importantes et multiples dérives" de l'ANSES sur "les enjeux publics des ondes" ne permettant plus pour ces associations, "la continuation d’un dialogue constructif et en confiance".

L’ANSES, s’exprimant à propos du comité de dialogue radiofréquence, a écrit : que son « ambition est d’être un lieu d’échanges, de réflexion et d’information sur les questions scientifiques relatives aux effets potentiels sur la santé des radiofréquences et à leur évaluation ».

Extrait du communiqué de presse du 8 mars 2023 :

"Les associations signataires estiment que, contrairement à la pétition de principe de l’ANSES précitée, ce comité ne présente plus les conditions d’un véritable dialogue et ne garantit plus la rigueur scientifique qui devrait prévaloir en matière d’évaluation des risques concernant les enjeux de santé publique liée aux champs électromagnétiques.

A ce titre, la conférence organisée par l’ANSES et l’OMS à Paris en novembre dernier, sur les liens entre cancers et expositions aux radiofréquences, nous est apparue comme un parti pris scientifique. Au lieu et place d’un état des lieux objectif des connaissances, c’est à une conférence orientée que nous avons assistés. En effet, le choix des études présentées, ainsi que les experts invités, dont les liens d’intérêt avec les industriels de la téléphonie mobile sont connus, en étaient le reflet sans équivoque.

Afin, de se replacer dans l’esprit d’un dialogue véritable, nous demandons donc aux responsables de l’ANSES :

  1. que conformément aux différentes recommandations du comité d’éthique de l’ANSES  dont l’Avis n°2022-2 du comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts de mai 2022, clarté soit faite sur les conflits d’intérêts qui minent les études proposées – y compris celles financées par l’Agence -, que les changements nécessaires soient mis en œuvre pour y mettre fin et que les missions scientifiques puissent être confiées à des laboratoires et à des experts ne présentant plus de conflits d’intérêts avec l’industrie de la téléphonie mobile ;
  2. que la rigueur scientifique prévale, ce qui ne semble plus être le cas au sujet des radiofréquences, et que soient prises en compte les incohérences soulignées par les associations afin que le comité ne soit pas réduit à une chambre d’enregistrement ou de débats stériles ;
  3. que les mises en consultation soient conformes à la définition d’une véritable consultation, et non pas l’occasion de sélectionner l’opinion ;
  4. que les analyses et propositions rigoureuses des associations soient prises en compte, ce qui n’a pas été le cas tant en ce qui concerne le rapport 5G que sur la mise en place de nouveaux indicateurs plus à même de protéger la santé humaine;
  5. que le choix des associations participantes ou susceptibles de participer au comité soit, conformément aux règles du comité, fonction de leurs compétences et objet, sans a priori, dénigrements ni positions arbitraires de l’ANSES (...)"

* Associations signataires membres du Comité de dialogue radiofréquence et santé :

Alerte Phonegate, CRIIREM : Centre de Recherche et d’ Information Indépendant sur les Rayonnements Électro Magnétiques non ionisants, CVF : Collectif Vigilance Franklin, Santé environnement, Robin des toits : Informer sur l’impact sanitaire, environnemental et sociétal des technologies émettrices d’ondes  électromagnétiques artificielles, SERA : association Santé Environnement Rhône Alpes, AZB : association zones blanches

https://phonegatealert.org/six-associations-suspendent-participation-comite-dialogue-anses/

La crédibilité de l’ANSES également remise en cause par son conseil scientifique

 

Le 10 mars un rapport a été publié sur le site de Internet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Celui-ci remet en question la crédibilité de l'ANSES, déclarant s'inquiéter du « décalage entre science et expertise ».

"En raison de nombreuses polémiques ayant suivi les avis rendus par l’ANSES sur différents sujets, notamment concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques, son conseil scientifique a jugé nécessaire de mandater un groupe de travail intitulé « Crédibilité de l’expertise scientifique », à l’origine de ce rapport. S’agissant des recommandations formulées par l’agence, celui-ci fait ainsi état d’un potentiel « décalage entre connaissances scientifiques et résultats de l’expertise » et remet en cause à plusieurs reprises l’indépendance des experts choisis (...)

Trois dossiers emblématiques ont ainsi été choisis comme cadre d’étude : ceux concernant le glyphosate, les néonicotinoïdes et les pesticides SDHI. Le rapport souligne, pour chacun d’entre eux, « la critique répétée des avis rendus et l’intensité des controverses et polémiques suscitées par les expertises […] ayant entamé la réputation de l’agence ». Avant d’évoquer tour à tour « le manque de transparence [des] décisions », « le poids des intérêts économiques », ainsi que « le décalage entre les connaissances scientifiques […] et le cadre réglementaire d’évaluation »."

REMISE EN CAUSE OFFICIELLE DE LA CRÉDIBILITÉ DE L'ANSES

Glyphosate, pesticides, ondes radiofréquences : mêmes controverses, même combat !

"Si le cas de l’exposition aux ondes des téléphones portables n’a pas été directement documenté dans le rapport, nous souhaitons attirer l’attention de tous sur le fait que l’ensemble des éléments soulevés par celui-ci s’applique aussi totalement à ce sujet majeur de santé publique.

L’exemple de l’étude Mobi-kids est à ce titre éloquent : cette étude, censée analyser l’impact de la téléphonie mobile sur le risque de tumeur au cerveau chez les jeunes, a été noyautée par les industriels du secteur. Et ce, sans aucune réaction de la part de l’ANSES.

Ce rapport n’est pas une surprise : cela fait maintenant plusieurs années que nous remettons en cause le manque de diversité et d’indépendance des experts sollicités par l’ANSES. Contrairement au discours de l’agence, l’évaluation des risques concernant les enjeux de santé publique liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques ne fait pas l’objet de l’indépendance requise. L’ANSES est maintenant épinglée par son propre conseil scientifique pour son manque de transparence et de neutralité, ce qui nous conforte dans notre prise de position commune. Nous espérons à présent des évolutions conséquentes et urgentes.

Nous, associations signataires, ne laisserons ni l’ANSES, ni l’OMS dénaturer la recherche concernant la cancérogénicité des ondes."

Communiqué de Presse, 17 mars 2023

https://phonegatealert.org/la-credibilite-anses-egalement-remise-en-cause-par-son-conseil-scientifique/

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