L'HÉCATOMBE DES POLLINISATEURS

Publié le par Résistance verte

 

Les scientifiques du monde entier sonnent l'alerte sur la disparition massive et dangereuse des insectes, en Europe et dans le monde : près de 40 % des espèces seraient actuellement en danger critique d'extinction, principalement à cause de l'utilisation massive d'intrants chimiques de synthèse en agriculture.

Les abeilles, mais aussi les syrphes, les papillons, les bourdons et l'ensemble des pollinisateurs domestiques ou sauvages qui assurent depuis des millénaires la reproduction des fruits, des légumes, des plantes médicinales et aromatiques dont nous avons besoin pour nous nourrir et rester en bonne santé, sont très gravement touchés.

Sans ces butineurs acharnés, il deviendrait impossible de produire tomates, courgettes ou pommes en quantité suffisante pour nourrir l'ensemble de la population.
Alors même que le déclin des abeilles et de tous les pollinisateurs est confirmé par les scientifiques, l'industrie est en train de manœuvrer auprès des institutions européennes pour obtenir carte blanche pour commercialiser encore plus de pesticides toxiques :

D'ici quelques mois, si personne ne se met en travers de leur chemin, ils pourraient réussir à imposer de nouveaux protocoles d'évaluation de leurs propres produits, servant leurs intérêts, pour faciliter la mise sur le marché de nouvelles substances au détriment des pollinisateurs.

À l'heure actuelle, les tests de toxicité recommandés par les autorités sanitaires européennes sur les nouveaux pesticides avant leur commercialisation sont déjà largement insuffisants : ce sont ces tests qui ont permis, par exemple, l'autorisation des néonicotinoïdes responsables de plus de 20 années de massacre intensif des abeilles et qui n'ont toujours pas été mis à jour, malgré la preuve flagrante de leur inefficacité !

Ces tests ne prennent pas en considération un grand nombre d'effets des pesticides sur les abeilles, pourtant documentés par des centaines d'études scientifiques (comme la désorientation, la dégradation du système immunitaire, la stérilité des reines, la baisse de capacité de nourrissement, de discernement, d'apprentissage…). Ils ne s'intéressent pas du tout aux effets à long terme sur les pollinisateurs sauvages, et n'envisagent pas que des pesticides puissent avoir des effets cumulatifs ou synergiques lorsque plusieurs d'entre eux sont utilisés dans un même champ, ce qui est très souvent le cas dans la vraie vie !

Les représentants de l'industrie agrochimique, assurés de leur mainmise sur les décisions européennes, poussent désormais encore plus loin leur avantage en essayant d'imposer leurs propres protocoles de tests... et ils sont en train d'obtenir gain de cause !

Ne les laissons pas signer l'arrêt de mort de millions d'abeilles et pollinisateurs sauvages !..

Extraits
https://www.pollinis.org/

Publié dans Biodiversité

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