UN DÉSERT NOURRICIER QUI SÈME LA MORT

Dans la région d'Almeria, mais aussi à Malaga et Carthagène, plus de 50 000 ha de structures plastifiées appelées la "Mer de plastique" ou "le potager de l'Europe" sont le berceau d'une vie artificielle qui détruit la vie de la terre, via les nappes phréatiques, et de la mer. Les seules choses qui vivent ici sont les insectes, les mouches, les cafards. Les espaces vides se remplissent de poubelles, ici la mort règne sur la vie. Voici la réalité de la production agricole qui fournit à peu près la moitié de la consommation européenne. À cet écocide volontaire, s'ajoute la double peine des milliers de tonnes de plastique, dont le temps de dégradation va de 400 à 1000 ans, et la diffusion "en continu" de gaz à effet de serre.

Une tragédie qui s'imbrique avec les dizaines de milliers de clandestins et d’ouvriers non déclarés qui sont exploités sous une chaleur infernale, au milieu des pesticides et des engrais chimiques.

De grands groupes agricoles comme "El Grupo Paloma" achètent d'énormes surfaces de terrain qui vont jusqu'à la mer. Leurs productions, comme 90 % de ce type d'exploitations, ne sont pas bio.

Les petits villages ont fini par être entourés par les serre, une très mauvaise nouvelle pour la santé des habitants. Les eaux souterraines sont particulièrement polluées par les pesticides utilisés dans ces cultures.

Face à l'abandon politique et victimes de l'exploitation, les travailleur.euses font des pochoirs pour dénoncer leurs "maîtres". Dans celui-ci, on peut lire : Salaire de l'heure manipulée : 6,50 - Champ 584. On trouve aussi des graffiti avec des symboles et messages fascistes, laissés par des partisans qui se baladent dans les serres et font peur aux migrants qui y travaillent.

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