INTERNET PAR SATELLITE PARTOUT DANS LE MONDE

Publié le par Résistance verte

 

L'entreprise annonce avoir déployé près de 2.000 satellites capables de proposer une connexion Internet à travers la planète. Starlink doit désormais convaincre les différents régulateurs.

La promesse d'une connexion Internet très haut débit par satellite à grande échelle est en train de devenir une réalité. Lors d'une conférence rapportée par l'agence Reuters, la responsable de Starlink au sein de l'entreprise SpaceX annonce que le réseau mis en place par l'entreprise d'Elon Musk sera fonctionnel dès le mois de septembre, au niveau mondial.
https://www.reuters.com/technology/spacexs-starlink-expects-it-can-provide-global-coverage-around-september-2021-06-22/

"Nous avons déployé avec succès quelque 1.800 satellites et dès qu'ils auront tous atteint leur orbite opérationnelle, nous proposeront une couverture mondiale et continue, probablement aux alentours du mois de septembre" a ainsi annoncé Gwynne Shotwell, directrice d'exploitation de SpaceX. Elle ajoute que la prochaine étape est de s'accorder avec les régulateurs du monde entier.
Si une couverture mondiale est déjà envisageable avec moins de 2.000 satellites, Elon Musk ambitionne de lancer 12.000 satellites à moyen terme afin de resserrer le maillage, avant de viser les 40.000 satellites par la suite.

Grâce à un vol en orbite basse, ces satellites sont déjà capables de fournir une connexion oscillant entre 50 et 150 Mbit/s avec une faible latence (20 à 40 ms). Le but est de fournir un abonnement Internet, facturé une centaine d'euros par mois, y compris dans les zones les plus reculées de la planète.

En février 2021, Starlink a obtenu l'aval de l'Arcep, le "gendarme" français des télécoms, pour déployer son réseau dans l'Hexagone où il est disponible en version bêta. Une autorisation liée à l'utilisation par les clients de petites paraboles individuelles pour capter le réseau.

Mais Elon Musk s'est aussi heurté à la réticence d'élus français. A Gravelines, dans le Nord, le maire s'est opposé au permis de construire d'une antenne relais de Starlink dans sa ville. A l'Assemblée nationale, les députés de la France Insoumise avaient tenté de faire voter en mars l'interdiction du déploiement de Starlink en France, sans succès.

https://www.bfmtv.com/tech/starlink-le-service-d-internet-par-satellite-d-elon-musk-bientot-fonctionnel-partout-dans-le-monde_AN-202106220095.html

 

 

 

LA COUCHE D'OZONE MENACÉE PAR LES NOUVEAUX SATELLITES

Selon une étude scientifique relayée par le site américain Space.com, les mégaconstellations de satellites que comptent envoyer en orbite basse la société d’Elon Musk SpaceX, via le projet Starlink, et ses concurrents, pourraient réactiver les problèmes de couche d’ozone.

Dans les années 1970-1980, le phénomène de la destruction de la couche d’ozone – qui protège les êtres vivants des rayons ultraviolets (UV) émis par le soleil – avait contraint la communauté internationale à prendre des mesures dans les années 1990 afin de l’enrayer. Avec plus ou moins de succès.

Aujourd’hui, alors que le projet Starlink prévoit d’envoyer 42.000 satellites – auxquels il faut ajouter ceux des concurrents tels que le projet Kuiper d’Amazon, ou les Chinois Starnet et OneWeb – en orbite basse dans le but de diffuser de l’internet haut débit sur l’ensemble du globe, deux chercheurs viennent de rédiger un article, publié le 20 mai dernier sur le site nature.com, afin d’alerter sur les dangers qu’ils représentent pour la couche d’ozone en raison des matériaux utilisés pour leur fabrication.
https://www.nature.com/articles/s41598-021-89909-7

Car si l’atmosphère terrestre est habituée à recueillir des corps célestes qui viennent s’y consumer chaque jour, les satellites hors service qui suivent la même destinée posent un problème très différent. «Il y a environ 54 tonnes de matériaux de météorites qui arrivent chaque jour», explique Aaron C. Boley, l'un des deux scientifiques signataires à Space.com. «Avec la première génération de Starlink, nous pouvons attendre 2 tonnes de satellites hors service réentrant quotidiennement dans l'atmosphère terrestre. Mais les météorites sont généralement des cailloux, composés d'oxygène, de magnésium et de silice. Ces satellites sont eux faits d'aluminium, un matériaux très peu présent dans les météorites, qui n'en contiennent que 1% environ», poursuit-il.
https://www.space.com/starlink-satellite-reentry-ozone-depletion-atmosphere

Un risque impossible à prévoir

Le risque est donc de voir une quantité importante d’alumine – également appelée oxyde d'aluminium, produite par la destruction de ce dernier – se concentrer dans les hautes couches de l’atmosphère, et provoquer des trous dans la couche d’ozone. Et les scientifiques précisent que le lancement même des fusées pour envoyer ces satellites en orbite participe au phénomène de destruction de la couche d’ozone. Pour eux, tout cela équivaut à mener la plus grande expérience non-maîtrisée de géo-ingéniérie de l'histoire humaine, sans être capable d’en prévoir les conséquences réelles.

«L'alumine reflète une partie de la lumière et, si on en rejette suffisamment dans l'atmosphère, on peut créer un phénomène de diffraction et modifier l'albédo de la planète », explique Aaron C. Boley, en parlant de la capacité de l’atmosphère de renvoyer les rayons du soleil. (L'albédo du système Terre-atmosphère est la fraction de l'énergie solaire qui est réfléchie vers l'espace. Plus une surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé.)
«Les humains sont exceptionnellement bons pour sous-estimer leur capacité à bouleverser l'environnement».

https://www.cnews.fr/environnement/2021-06-22/climat-la-couche-dozone-menacee-par-les-nouveaux-satellites-1096840

 

 

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