COMMUNIQUÉ DES COLLECTIFS ANTI-LINKY DE RHÔNE-ALPES

Publié le par Résistance verte

Nous, collectifs d’opposants au capteur Linky (et autres capteurs communicants) de la région Rhône-Alpes élargie, nous sommes réunis pour la première fois à Grenoble. Étaient représentés les groupes des Hautes-Alpes, de la Drôme, de l’Isère, de la Loire, du Rhône, de la Savoie et de la Haute-Savoie.

Lors de cette première journée de coordination régionale, nous avons réaffirmé notre opposition au déploiement de capteurs communicants pour l’électricité, le gaz et l’eau, et au projet de société qu’il représente. Nous refusons la société connectée et son filet numérique, de quelque nom publicitaire qu’elle se pare : smart city, smart home ou « planète intelligente ». Nous refusons le remplacement des humains dans toutes les dimensions de leur vie par les objets connectés, les algorithmes et l’intelligence artificielle, grâce au pillage massif de nos données.

Linky et les autres capteurs communicants constituent une menace pour la santé physique, intellectuelle et sociale des humains. L’interconnexion des objets attaque nos corps, en particuliers nos cerveaux, et notre environnement. Cette nouvelle vague techno-industrielle génère déjà, comme les précédentes, ses pathologies -liées à la saturation électromagnétique. Qui plus est, déléguer nos fonctions cognitives aux prothèses numériques affaiblit nos propres capacités à penser et agir par nous-mêmes.

Loin d’être une solution à la catastrophe écologique, ces dispositifs technologiques aggravent le problème, en augmentant la consommation d’énergie (data centers entre autres), de ressources (terres rares, minerais), la pollution (usines de production, déchets électroniques), et en accélérant la consommation de gadgets inutiles.

La société électrique, dont Linky est le dernier rejeton, n’a cessé d’accroître notre dépendance à un système centralisé et gaspilleur. L’abondance énergétique nous a fait perdre la conscience du coût écologique, sanitaire, social et humain d’une telle industrie. Contre cette dépendance et ce gâchis, nous prônons une plus grande autonomie et un usage frugal de l’énergie. La relocalisation de petites unités de production, impliquant la réflexion sur les besoins réels, pourra seule nous rendre responsables et autonomes. L’inverse de la « ville intelligente » infantilisante, qui prétend piloter nos existences depuis son poste de contrôle central. Nous refusons de nous laisser déposséder de notre libre-arbitre par les machines et les pilotes des machines.

Linky n’est pas seulement un ajustement technique. Il représente un choix de société sur lequel nous n’avons pas été consultés. Un choix que les élus défendent, par ignorance, par soumission à l’égard de l’industrie et de la croissance économique, ou par foi dans les solutions technologiques. Nous revendiquons le droit de dire notre mot sur des « révolutions » qui bouleversent nos vies et nous soutiendrons, comme nous le faisons depuis deux ans, ceux qui refusent le premier objet connecté imposé par l’État aux citoyens. Après Linky, quelles prochaines contraintes électroniques ?

À l’issue de cette première rencontre régionale, chaque collectif va poursuivre son travail local d’information, de mobilisation et d’action contre la pose des capteurs. À la manière des ZAD, nous voulons sensibiliser nos concitoyens au monde qu’on leur impose, et leur proposer d’autres façons d’envisager la vie commune.

Notre coordination prévoit par ailleurs des événements communs dans les mois à venir afin de rendre concrètes nos revendications :
• une action en justice à l’échelle régionale, pour faire respecter notre droit à choisir nos modes de vie,
• une chaîne humaine sur le plateau du Vercors au printemps, pour affirmer notre volonté d’un monde avec contact,
• une journée sans électricité (rencontres, débats et ateliers) à l’automne, avec les mouvements qui s’opposent aux méfaits de la société électrique (nucléaire, éolien industriel, THT, etc), pour envisager notre autonomie vis-à-vis de la société électrique et numérique.

Les collectifs d’opposants au capteur Linky de la région Rhône-Alpes
le 20 janvier 2018

LES ANTI-LINKY SE REGROUPENT POUR SE FAIRE ENTENDRE

Les collectifs anti-Linky d’Auvergne Rhône-Alpes étaient presque tous représentés samedi à Grenoble. « Cette rencontre est une première étape nécessaire à l’organisation d’actions communes afin de nous faire entendre et de porter le débat au niveau national ». Photo Le DL/Jean-Benoît VIGNY

Samedi, dans un café associatif de Grenoble, une petite cinquantaine de personne était réunie. Sans leader ni porte-parole, sans conseiller en communication ni éléments de langage.

On s’organise, enfin on commence, sourient quelques participants. Nous sommes de différents collectifs anti-Linky de tous les départements d’Auvergne Rhône-Alpes ainsi que des Hautes-Alpes. Un regroupement de tant de collectifs d’une Région, c’est une première en France. Nous représentons des centaines, peut-être des milliers de personnes parce que notre opposition est multiple. Elle réunit des gens à partir de motifs très différents contre le premier objet connecté imposé par l’État et contre la société qu’il représente.

Et d’expliquer qu’il existe des collectifs « inquiets sur l’aspect sanitaire parce que Linky épaissit un peu plus le brouillard électromagnétique », des collectifs écologistes parce que « Linky est un objet connecté » et « qu’être écolo ce n’est pas réclamer Linky, c’est réduire les objets connectés, ce n’est pas courir vers la smart city qui est une société toujours plus consommatrice d’énergie mais l’inverse ».

Il y avait aussi samedi des opposants à la collecte massive de données, des opposants à un « un système centralisé et gaspilleur ». Et tous estiment que Linky représente « un choix de société » sur lequel ils n’ont pas été consultés.

« Être entendu à Paris »

Cette première rencontre des collectifs anti-Linky à Grenoble, samedi, a permis de faire un état des lieux des actions menées ici ou là, en zone urbaine comme en zone rurale, de la Loire à la Haute-Savoie en passant par l’Isère. Elle a surtout été l’occasion de prévoir des actions communes dans les prochains mois :
Une action en justice à l’échelle régionale, pour faire respecter notre droit à choisir nos modes de vie, une chaîne humaine sur le plateau du Vercors au printemps, pour affirmer notre volonté d’un monde avec contact et une journée sans électricité à l’automne avec les mouvements qui s’opposent aux méfaits de la société électrique (nucléaire, éolien industriel, THT, etc.), pour envisager notre autonomie vis-à-vis de la société électrique et numérique. Notre volonté est de parvenir à un véritable débat de société. Le sujet est très souvent abordé dans les médias de nos territoires. Pourtant le débat ne monte pas au niveau national. C’est d’ailleurs surprenant de voir comment nos arguments ne semblent pas entendus à Paris…

Matthieu ESTRANGIN, le 22/01/2018

Pour l’arrêt immédiat du déploiement des capteurs LINKY
et pour leur désinstallation.

https://www.unepetition.fr/non-au-compteur-linky

500 communes rejettent les compteurs communicants

http://refus.linky.gazpar.free.fr/ (liste des communes)

PLUS D’INFOS : http://resistance-verte.over-blog.com/stoplinkygazpar42.html

Publié dans Compteur communicant

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M
bjr, j'ai refusé le linky avec 3 autres locataires pour des raisons de sécurité - panneau de bois, vieille installation électrique, situé dans une cave/garage sous la bâtisse - j'ai passé de nombreux coups de téléphone à Enedis ainsi qu'à leur installateur, qui ont tous reconnu le bien fondé de ma démarche; Aussi ma surprise a été grande !<br /> en rentrant de vacances j'ai constaté que 3 linky avaient été installés sur le panneau de bois commun les locataires ont été intimidés par l'installateur .. je pense sincèrement que cela peu se révéler problématique que faire ?
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P
Bonjour<br /> Génial ça bouge vraiment, mais pensez aussi aux personnes qui sont devenues electrosensibles à cause du Linky<br /> Il y a une vie avant et une vie après.......des dégâts.<br /> <br /> Sincères salutations<br /> A.Pena
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