UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES

Publié le par Résistance verte

Les tirs à balle réelle ont donc augmenté de 54% en 2017. C'est dans ce contexte que Bubakar, 22 ans, a été abattu hier à Nantes. Celui d'une police militarisée, qui possède un permis de tuer élargi.

Dans le quartier du Breil, au nord de Nantes. Un jeune de 22 ans a perdu la vie ce mardi 3 juillet au soir. Il a pris une balle dans le cou, et en est mort. Un CRS lui a tiré dessus. Pour un simple contrôle routier.

Le récit d'un témoin direct de la scène :
« Il était déjà immobile, le policier est arrivé, il lui a tiré dessus à bout portant. Il a mis une balle sur le cou alors qu'il était déjà immobile il pouvait rien faire déjà. [Les CRS] roulaient dans le quartier ils cherchaient à attraper quelqu'un et du coup ils l'ont vu, [le policier] a perdu son sang froid, il a tiré. Ils ont même pas cherché à l'assister pour faire les les premiers soins, ils ont rien fait.[...] Il a perdu la vie devant moi. Y'avait aucun CRS de blessé, rien du tout. »

Le tueur fait partie des nombreux CRS qui quadrillent Nantes depuis des mois, et répriment systématiquement.
La révolte a embrasé le nord de la ville. Grenades contre barricades et cocktails molotovs.

La police est dans toutes les cités.

https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/pcb.1753068778062621/1753075208061978/

"Le jeune tué ce mardi lors d’un contrôle policier au Breil, à Nantes, s’appelait Bubakar. Ce mercredi matin, les habitants du quartier commencent à parler. « Ce jeune-là, il avait tout le temps le sourire. C’est ça qui le caractérisait. Il n’était pas dans les embrouilles. C’était une crème. On a perdu un ami, on a perdu un frère. »
[...]
« Le contrôle durait depuis plusieurs minutes. À un moment, il a reculé avec sa voiture mais il n’a pas touché de policier. Il n’était pas dangereux. » À côté de lui, un père de famille gronde. « Il est mort. Gratuit. »
[...]
Un peu plus loin, près de la boulangerie qui reste ouverte et a été épargnée par les flammes de colère, c’est le leitmotiv qui revient en boucle dans la bouche des passants. « Un jeune est mort pour rien. » « C’est un policier, il a tué un garçon » souffle une très petite fille sur le chemin de l’école."

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-ce-jeune-tue-par-le-policier-c-etait-une-creme-5862804

À PROPOS DES VIOLENCES POLICIÈRES DU 3 JUILLET À NANTES

 
Mardi 3 juillet au soir, un jeune homme est mort. Aboubacar, 22 ans, a été abattu par un CRS au Breil, au nord de Nantes. Alors qu'il était au volant, un tir à balle réelle dans le cou lui a ôté la vie. Tous les témoins directs de la scène parlent d'un tir « à bout portant » alors qu'il n'y avait aucun danger pour les forces de l'ordre. Dans la soirée, une vague de rage et de révolte s'est emparée de nombreux quartiers de la ville. Quelques éléments à chaud :
 
1 - LA LOIRE-ATLANTIQUE, CHAMPIONNE DES VIOLENCES POLICIÈRES
Les événements du Breil allongent dramatiquement le bilan des dommages causés par la police dans le département. En quelques mois, il s'agit du deuxième décès à Nantes lors d'une opération de police. Par ailleurs, trois manifestants ont perdu l'usage d'un œil après avoir reçu des projectiles policiers pendant les manifestations du printemps. En mai, un jeune avait eu la main arrachée sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Plusieurs centaines d'autres personnes ont été blessées à des degrés divers par les armes de répression. Notre département est devenu un véritable laboratoire des violences d’État.
 
2 - LES TIRS À BALLE RÉELLE PAR LA POLICE SE BANALISENT
Un récent rapport de l'IGPN évoque une augmentation de 54% des tirs par arme à feu dans la police en 2017. Une véritable explosion de l'usage des armes, directement liée à la « présomption de légitime défense » dont disposent désormais les policiers. Il est notamment devenu courant de voir des policier tirer sur un véhicule pour un simple délit de fuite. C'est dans ce contexte qu'Aboubacar a été abattu. Celui d'une police militarisée, qui possède un permis de tuer élargi.
 
3 - UNE CONSÉQUENCE DE LA MILITARISATION DE LA POLICE
Depuis 20 ans, le nouvel arsenal répressif habitue les policiers à viser, à tirer, à presser sur la détente et à atteindre des cibles humaines. Avec les Flash-Ball, puis les LBD 40, l'acte de faire feu en direction d'individus, qui était jusqu'alors exceptionnel, s'est banalisé. A présent, il arrive de plus en plus fréquemment que les armes à feu remplacent les balles en caoutchouc.
 
4 - LA MAIRIE AVAIT RÉCLAMÉ PLUS DE CRS
En septembre, la maire socialiste, Johanna Rolland, demandait des renforts de CRS à Nantes, dans une ville qui connait pourtant déjà une présence policière largement supérieure à la moyenne. Depuis, ces effectifs de CRS, en surnombre, multiplient les patrouilles, les contrôles dans les quartiers populaires, et la répression des manifestations. Le tueur faisait donc partie de ces effectifs réclamés par les socialistes.
 
5 - D'AUTRES BLESSÉS
Alors que la colère s'emparait de nombreux quartiers de Nantes dans la nuit du 3 juillet, la répression s'est déchainée, avec notamment l'emploi des nouveaux fusils qui permettent de tirer des grenades en rafale. Plusieurs blessés ont à nouveau été signalés, notamment un jeune touché à l’œil à Malakoff.
 
6 - LES MÉDIAS JUSTIFIENT LA PEINE DE MORT
Pour contre-attaquer, et justifier l'injustifiable, les médias répètent depuis ce matin que « la victime était recherchée ». En d'autres termes, ils justifient la peine de mort. Comme si le fait d'être accusé de délits méritait de se faire tuer. C'est le comble de l'indécence, alors que la moitié de la classe politique est mouillée dans des affaires de corruption ou de délinquance sans être sanctionnée, et que les membres de commandos d'extrême droite bénéficient d'une impunité générale. Rien ne justifie qu'on tire sur un homme désarmé à balle réelle, au niveau des organes vitaux.
Rien !
 

Violences policières de partout, justice nulle part !

‪#‎LaPoliceAssassine‬ #Nantes #Breil #Bubakar

UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES
UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES
UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES
UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES
UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES

Deuxième nuit d'émeute à Nantes, après le meurtre d'Aboubakar par un CRS, le 3 juillet.

Cette fois-ci, tous les quartiers de Nantes étaient en flammes. Breil, Beaulieu, Dervalières, Bellevue, Malakoff, Château de Rezé, Clos Toreau … Plusieurs bâtiments ont été incendiés, notamment à Malakoff et aux Dervalières. Très nombreuses barricades. Une voiture de la BAC aurait aussi pris feu. De très fortes détonations ont résonné toute la nuit à Bellevue, quartier quadrillé par un énorme dispositif de CRS. 19 personnes ont été arrêtées, dont 11 sont en garde à vue. Des blessés constatés.

Les tensions ont aussi eu lieu à Garges-lès-Gonesse, d'où était originaire le défunt.

UN JEUNE EXÉCUTÉ PAR UN CRS À NANTES

CES VIDÉOS QUI FRAGILISENT LA VERSION DES POLICIERS

RMC a pu consulter des vidéos d'habitants du quartier du Breil, à Nantes, montrant le contrôle d'identité au cours duquel a policier un tué un jeune homme, mardi.

Malgré les appels au calme, la situation est toujours tendue à Nantes, après la mort d'un jeune homme de 22 ans tué par un policier lors d'un contrôle d'identité qui a dégénéré, mardi soir. Jets de projectiles depuis les fenêtres des immeubles, jeunes qui scandent "assassins, assassins, honte sur vous, cassez-vous" au passage des forces de l'ordre et tirs de grenades lacrymogènes: le quartier du Breil a connu une nuit agitée entre mercredi et ce jeudi.

Le jeune homme tué était recherché pour vol en bande organisée. D'après le procureur, il a donné une fausse identité, puis a enclenché la marche arrière pour tenter de se soustraire au contrôle policier. A-t-il alors percuté un agent qui se serait trouvé derrière le véhicule, comme l'avance la police? Des vidéos tournées par les habitants semblent contredire la version des policiers. Des vidéos qu'un journaliste de RMC a pu consulter, et que l’avocat souhaite garder pour la constitution du dossier.

Pas de policiers derrière le véhicule

Sur ces vidéos filmées par les habitants on voit des policiers devant et sur les coté d’une voiture contrôlant son conducteur. On ne voit pas de policiers derrière le véhicule, ni d’enfants présents sur les lieux contrairement au rapport d’intervention de la police, qui évoque quatre enfants dont deux qui auraient été sauvés par un fonctionnaire lorsque le jeune homme a tenté de prendre la fuite en marche arrière. Selon les habitants le conducteur n’a fait que quelques mètres en voiture avant d’être tué. Les policiers eux, évoquent un conducteur fou, zigzaguant entre les immeubles risquant la vie des riverains C’est là que le policier aurait pris la décision de tirer.

https://rmc.bfmtv.com/emission/jeune-homme-tue-a-nantes-ces-videos-d-habitants-qui-contredisent-la-version-des-policiers-1483658.html

LE POLICIER RECONNAÎT AVOIR MENTI

Le policier qui a causé la mort d'un jeune homme de 22 ans mardi soir lors d'un contrôle de police avait été placé en garde à vue jeudi par l'IGPN. Il a reconnu avoir menti lors de sa première déclaration et a expliqué avoir tiré sur le jeune homme par accident.

Selon nos informations, le policier qui a tiré mortellement sur un jeune conducteur de 22 ans mardi soir lors d'un contrôle de police à Nantes a indiqué en garde à vue qu'il n'avait pas cherché à "neutraliser" l'individu dans sa fuite en tirant volontairement sur lui, mais avoir tiré dessus de façon accidentelle.

Le CRS a raconté avoir tenté avec sa main de prendre le jeune homme par le bras (qui était au volant) et de le stopper. Mais, a-t-il poursuivi, il avait son pistolet dans l’autre main et dans l'agitation, le coup est parti, par accident.

https://www.lci.fr/faits-divers/nantes-le-policier-reconnait-avoir-menti-et-tire-par-accident-2092511.html

LA VOITURE DU MAIRE INCENDIÉE

La voiture personnelle de la Maire de Nantes, Johanna Rolland, a été incendiée au cours des incidents  jeudi 5 juillet vers 22 h 45, à côté de son domicile.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/la-voiture-personnelle-de-la-maire-de-nantes-incendiee-5867165

Ce samedi matin 7 juillet à Vénissieux.

Ce samedi matin 7 juillet à Vénissieux.

Publié dans Solidarité

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