Outil pour des actions d'écologie libertaire, sans appartenance, contre les pollutions, pour la qualité de vie à Saint-Étienne et dans la région stéphanoise.
UNE CENTAINE DE MANIFESTANTS DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE
Publié le
par Résistance verte
Un hommage à David devant le TGI de St-Étienne.
David devait comparaître ce lundi devant la justice, après la réquisition d'un immeuble de la place des Ursules, à Saint-Étienne en juin 2020. Ce militant a perdu la vie la semaine dernière, dans la nuit du 27 au 28 janvier, en tentant d'ouvrir un nouveau squat. Il a fait une chute de 10 mètres depuis le toit d'une usine désaffectée, rue Pascal-Tavernier, dans le quartier Crêt-de-Roc. L'audience a été renvoyée au 31 août en raison du décès du jeune militant.
Des poèmes, des prises de paroles, des chants, des pleurs, émotions et révolte...
Saint-Étienne : David est mort parce que la société laisse des hommes et des femmes à la rue -
La lutte contre les injustices est faite de joies, de peines, de générosité, de dons. Et parfois de drames. Des hommes et des femmes s'engagent entièrement, totalement pour les autres. C'était le cas de David. Le jeune homme de 28 ans est décédé dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 janvier, à Saint-Étienne, alors qu'il essayait d'ouvrir un bâtiment vide. David voulait réquisitionner l'immeuble pour mettre à l’abri des personnes démunies, aider les plus faibles, les sans-droits. Sauver des vies dans un contexte de crise sociale sans précédent.
David faisait partie de ces Justes, qui ne peuvent accepter de voir des familles dormir dans la rue. Il était de toutes les luttes sociales. D'ailleurs, il avait déjà été arrêté pour avoir réquisitionné un immeuble en juin dernier, et devait être jugé pour cela. David est de ceux qui avaient donné un toit à des sans abris, des sans-papiers, et ouvert une vaste Maison des Peuples à Saint-Étienne.
Aucune de ces actions de réquisitions n'est sans risque. Il faut escalader un bâtiment, éviter la milice, explorer, sécuriser... Cette nuit là, le toit, vétuste, sur lequel il se trouvait, s'est effondré. David est mort parce que la société laisse des hommes et des femmes à la rue. David s'engageait totalement, mais il aimait aussi la musique, les concerts, les teufs. Il avait lui même un groupe de musique et aimait faire la fête. Il aimait la vie. Ses amis nous disent qu'il était aussi fier de ses origines bretonnes, et qu'il était venu soutenir la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Ce 1er février, David devait passer au tribunal parce que la justice préfère condamner des personnes solidaires que la violence sociale et policière. Il n'y a pas eu de procès. Mais le rassemblement devant le tribunal de Saint-Étienne, prévu à cette occasion, a été maintenu, et s'est transformé en hommage. Comme samedi, des dizaines de personnes se sont retrouvées pour penser à lui, déployer des banderoles, pleurer ensemble.
Pour ses proches, et celles et ceux qui partageaient sa soif ardente de justice, David laisse un vide immense. Mais il restera toujours vivant dans leurs combats.