NUIT DEBOUT
NUIT DEBOUT À SAINTÉ
Les AG Nuit Debout Saint-Etienne sont fixées les mardi, jeudi et vendredi à 20 h et le dimanche à 15h, au kiosque place Jean Jaurès.
OUTILS COM' NUIT DEBOUT SAINT ÉTIENNE :
• Le Framapad (outil participatif et collaboratif) :
https://annuel.framapad.org/p/Nuit_debout_42
• Le Wiki Stéphanois : Villes/Saint-Étienne — NuitDebout
• Twitter : @nuitdebout42
• Facebook : https://www.facebook.com/nuitdebout42.org/
Pour recevoir des informations sur le mouvement à St-Étienne
envoyer un mail à : nuitdebout42-subscribe@lists.riseup.net
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COMPTE RENDU de l'AG du 12/04/2016
https://wiki.nuitdebout.fr/index.php?title=Villes%2FSaint-%C3%89tienne%2FAG_du_12_avril_2016
#NuitDeboutSaintEtienne #NuitDeboutPartout
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NUIT DEBOUT EN DIRECT DE LA PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À PARIS
RadioDebout en direct de place de la République,
à Paris de 16 h 30 à 24 h.
http://mixlr.com/radiodebout/showreel/
TvDebout
https://www.youtube.com/channel/UCRLZ1A3OweyAlESd89Ho7_A
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PÉTITION
http://petition.nuitdebout.fr/fr
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FOULE ESCLAVE DEBOUT !
Le premier avril, cette année, en France, a été politique. Au lieu des habituels paris, sur l'évolution positive des requins de la police radicale de France-Allemagne, des maquereaux et morues de l'alliance monétaire économique des jeune et vieille Europe, du dieu abyssal des nations de la sage et puissante Amérique du Nord, bref au lieu des mille discours lénifiants sur un changement souhaitable de tous les gros poissons du vieux monde des dictateurs et libéraux réunis, en êtres humains, il a été affirmé, dans la rue, où est la place de tous ceux mis au ban des institutions : nous ne voulons plus être des marchandises. Vos lubies, vos caprices, vos manies, vos humeurs, vos nerfs, stop ! Ça suffit ! Vous avez fait plus que votre temps. Vous avez eu cent mil milliards de chances et vous n'avez ni changé ni rien changé d'autre que l'argent en plus d'argent. L'avenir nous appartient.
Avis à la population
Cette coalition trouble d'éléments bien connus des services fiscaux, cette Sainte-Alliance incontrôlable est un sûr indicateur de ce que représente potentiellement La Nuit Debout quels qu'en soient par ailleurs les initiateurs et les manques et les hésitations politiques. S'arracher à des décennies de léthargie politique, maintenue à coups de poisons électoraux qui sèment le trouble dans la population et attisent en elle la haine et la division réclame du courage et de la détermination. Le courage manifestement existe. Et la détermination s'acquiert dans la lutte. Personne pour l'instant, ne peut dire ce qu'il adviendra de ce mouvement d'opposition à la main-morte politique du capitalisme français et international. Ce qui est sûr c'est qu'il n'a pas surgi ex nihilo, mais dans le sillage de la mobilisation et des manifestations contre la loi-travail et en-deçà du socle de la rigueur constitutionnalisée par Maastricht et des réformes économiques mises en œuvre, en France, depuis 1983 et exclusivement menées en faveur des entreprises et leurs patrons et managers.
L'entrée en scène de l'électoralisme new-look
Mais La Nuit Debout ne fait pas que des pus et repus aigris amers, leur démocratie au final les dégoûte, elle attire aussi à elle toutes les sirènes élevées dans les urnes électorales qui frétillent d'aise et lancent en l'air de nobles trémolos. En elles le haut et le bas sont bel et bien réconciliés. Soudainement affectées par une intime conviction qui a valeur de grande transformation, elles s'agglomèrent, en un nouveau groupe de population civile, potentiellement préjudiciable aux vieux présidentiables et en vue de cette fin inouïe : continuer le combat à l'intérieur des institutions responsables du malheur français, confirmant ainsi le fait qu'à quelques bonnes élections malheur est bon. Ont été désigné, pour ce faire, six princes et princesses-consorts placés à la tête d'une sorte de château-d'eau espagnol, la société civile, qui invite La Nuit Debout, à son bal des primaires. Sa façon d'être ne diffère donc pas de celle des bons vieux politiciens. Mais comme ils affichent leur intention de blanchir la République franco-panaméenne, ses six prétendants à la présidentielle de 17, en tant que police présidentielle de secours s'entend, se sentent pousser des ailes électorales de géant. Un vent de liberté les tire maintenant hors de la bouse tiède des personnes morales entrepreneuriales, qui va à-la-va-comme-je-te-pousse civiquement, et amortit les sursauts d'indignation des défenseurs moyens des classes moyennes. Et du coup tout ragaillardis, devant micros et caméras, ils sautillent à pieds-joints, avec de la jute jusqu'aux yeux, en direction du centre de l'oeil de la vie politique : l'élection présidentielle.
La Nuit Debout leur apparaît comme une urne gigantesque, dont ils exigent qu'elle leur dise tout ce qu'ils ont toujours voulu savoir sur leur avenir, sans jamais oser se l'avouer. À savoir qu'ils sont les meilleurs individus du monde et d'entre tous les Français. Leur mission est à la fois simple et complexe : organiser une « primaire des Français » afin de choisir un candidat hors parti pour la présidentielle de 2017.
Que répondre à ces grands docteurs d'Europe et d’Égypte qui aiment les juifs, les musulmans, les éoliennes, la terre-mère vue du ciel, les nouvelles technologies de Noël, l'orange secouée,... nous en passons et de bien meilleures et plus poétiques ? Notre réponse sera donc simpliste mais sans complexe :
Nous n'avons pas besoin de président pour vivre et lutter pour nous et nos enfants.
La Nuit Debout, quant à elle, si elle veut être une assemblée permanente des luttes, a à faire ses preuves. Elle n'a pas à se soumettre aux échéances électorales et aux poisons de l'électoralisme.
Elle n'est ni locale ni nationale par ce qui la touche et qui vaut pour tous ici comme ailleurs.
Et si elle est locale et nationale, c'est uniquement par l'histoire et la langue au travers desquelles elle s'organise et qui sont les conditions de son ouverture politique au monde.
Elle n'est pas un état dans l’État. Et sa souveraineté est dans une action politique qu'aucune puissance du vieux monde ne saurait contenir ni accepter sans en faire sa chose, son esclave, un cadavre.
Elle a à devenir une force agissante.
Valentini, avril 2016
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ÇA PASSE ET ÇA CASSE...
Ou comment parler de casseurs pour tenter de casser le mouvement.
Texte collectif distribué et lu lors de l’assemblée Nuit Debout le 19 avril sur la place de la République à Paris.
Depuis le début du mouvement contre la loi Travail, à Paris comme ailleurs, des actions directes ont été effectuées lors de la plupart des manifestations. Des enseignes capitalistes (banques, agences immobilières, agences d’intérim, concessionnaires automobiles, etc.) ainsi que des commissariats de police ont été attaqués de diverses manières : vitrines brisées ou devantures repeintes à l’extincteur, par des œufs de peinture ou par des graffiti. Il est même arrivé que des petits supermarchés soient pillés ! Et bien sûr, des affrontements ont eu lieu avec la police, dans des contextes assez différents (dans des grosses manifs « unitaires » comme dans des manifs sauvages, ou sur la place de la République).
Comme à pratiquement chaque mouvement social, la supposée « violence » de certain-e-s manifestant-e-s provoque des débats sans fin.
Pendant la soirée du jeudi 14 avril, une manifestation sauvage est partie de la place de la République. Le soir-même, la préfecture de police de Paris parlait d’« individus violents et déterminés (...) s’introduisant au sein de cortèges importants et non déclarés de manifestants ». Le lendemain, tous les médias s’y sont mis. France-Info estimait que « les casseurs se sont invités dans les manifestations contre la loi Travail ». Par contre, pas un mot sur le fait que les manifestations de la journée ont été cadenassées par la police, rien sur les coups de matraque, de flashball, de jets de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement faisant plusieurs blessé-e-s parmi les manifestant-e-s.
Depuis des dizaines d’années, le discours du pouvoir, qu’il soit étatique ou médiatique, n’a pas changé : les « casseurs » seraient une minorité à distinguer des « vrai-e-s manifestant-e-s ».
Par ailleurs, comme à chaque mouvement social, une partie des manifestant-e-s, ou de leurs « représentant-e-s », tiennent un discours dégueulasse et accusent les « casseurs » d’être des flics, ou d’être de mèche avec la police. Des accusations systématiquement aussi farfelues et mensongères que graves et dangereuses.
Pendant le mouvement anti-CPE, en 2006, pour refuser ces divisions, et parce que l’on pensait, parce que l’on savait, qu’un mouvement est plus fort quand il instaure un rapport de force avec le pouvoir plutôt qu’un rapport de négociation ou de partenariat, parce que l’on sentait que la diversité des moyens de lutte renforçait le mouvement lui-même, nous disions sur les banderoles, sur les murs et dans nos textes : « NOUS SOMMES TOU-TE-S DES CASSEURS ».
Nous disions cela aussi parce que la figure du casseur qui-n’existe-qu’à-travers-ça est un mythe. Les casseurs sont aussi celles et ceux qui te tiennent la main pour t’aider à sortir des lacrymos quand tu ne vois plus rien, celles et ceux qui te filent du sérum physiologique pour que tu puisses rouvrir les yeux, celles et ceux qui distribuent des tracts, qui portent des banderoles, qui écrivent des textes, qui organisent des caisses de grève, des comités anti-répression, des cantines, des infokiosques, des soirées de soutien, celles et ceux qui participent aux assemblées et bien sûr aux manifestations.
Les mouvements les plus puissants sont ceux qui réussissent à faire co-exister une grande diversité de moyens de lutte : la multiplication de toutes formes de manifestations, d’actions, de grèves, d’occupations, de blocages, d’assemblées, etc.
Tout le monde peut devenir « casseur », puisque c’est le pouvoir qui use de ce mot pour qualifier nos actes. Réagir à des brutalités policières, exprimer notre rage, nous défendre face à des injustices, tout cela peut faire de nous des « casseurs ». Là où le mot « violence » est brandi, nous parlons de solidarité, d’énergie collective, de réflexe salutaire, de survie élémentaire, de révolte et de désirs partagés. Nous ferons toujours bien plus que « casser ».
Parce qu’il n’y a pas de différence à faire entre les pratiques communes à chaque mouvement, nous le disons aujourd’hui encore : NOUS SOMMES TOU-TE-S DES CASSEURS !
Godzilla et quelques ancien-ne-s combattant-e-s toujours en lutte
[godzilla@@@squat.net]
https://paris-luttes.info/ca-passe-et-ca-casse-5440
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QUE FAIRE DE NOS NUITS DEBOUT ?
Alors la vieille question se repose, mieux gérer ce système ou le détruire ? Se constituer en un ensemble/groupe pour que nos délégués négocient avec le pouvoir la longueur de nos chaînes ou se déchaîner, transformer notre rage et notre urgence de liberté en une passion destructrice et créatrice ? La politique ou la révolte ?
Alors non, ne nous laissons pas piéger par ces nouvelles formes de politique, par cette ci-nommée « démocratie directe » pensée et créée pour canaliser le mécontentement diffus vers la politique. Ne cherchons pas la masse, soyons des individus libres et incontrôlables, cherchons des complices, pas des électeurs, des chefs ou des pions. Rendons dangereuses nos nuits debout.
https://fr-contrainfo.espiv.net/files/2016/04/Tout-peut-basculer.pdf