ÉTAT RUSSE ET EXTRÊME-DROITE, LE CAS WAGNER
Il y a peu nous dénoncions la dangerosité du bataillon Azov, milice néo-nazie intégrée au corps d’une armée régulière en Ukraine.
Il est indéniable que l’OTAN joue avec le feu et que la mise à disposition d’un tel arsenal aux mains d’une milice alimentera de potentiels terroristes. Nous avons vu ce que ça a pu donner par le passé dans certains conflits . Cette situation n’est pas unique, elle existe dans les pays baltes ou encore en Pologne à travers le WOT (Wojska Obrony Terytorialnej).
Cependant, il existe aussi du côté de l’état russe des liens évidents et avérés avec l’extrême-droite.
C’est le cas du groupe Wagner, une compagnie de plusieurs milliers de mercenaires crée par un néo-nazi qui participe aux ingérences du Kremlin aux quatre coins du monde : Centrafrique, Syrie, Kazakhstan, Ukraine, Mozambique, Soudan…
Le groupe Wagner a été fondé par Dmitri Outkine, ancien officier des forces spéciales et néo-nazi notoire dont les tatouages ne laissent aucun doute quant à l’orientation politique. Surnommé sa majesté noire par ses mercenaires d’après les groupes Telegram, il ne serait pas apparu publiquement depuis 2016 (Source Brut), et serait toujours à la tête de ce groupe.
Cette compagnie serait financée par Evgueni Prigojine, oligarque proche du Kremlin à la tête d’un service de propagande russe : Internet Research Agency. Cette société de propagande du Kremlin est impliquée dans la propagation de fausses informations, théories du complot type Qanon, usine à trolls, dans le soutien de l’extrême-droite de Trump à l’état israélien en passant par Bolsonaro ou encore les partisans du brexit.
Les compagnies de mercenaires sont légalement interdites en Russie, alors pourquoi Poutine les utilise-t'il, allant jusqu’à en décorer les piliers ?
Tout d’abord, précisons que le groupe Wagner n’existe sous aucune forme juridique réelle. Ce groupe commet des crimes de guerre : viols, assassinats politiques méthodiques, actes de torture : tout y passe.
L’état russe peut ainsi se dédouaner et confier son sale boulot aux mercenaires sans être accusé de ces exactions extrêmement graves, et sans être directement mouillé, comme ça a été le cas par le passé par exemple en Tchétchénie.
Et puis, nous pouvons constater une certaine porosité idéologique sachant que l’état russe a financé ou est intervenu directement en faveur de nombreux partis d’extrême-droite partout dans le monde.
Poutine est tout sauf un antifasciste, c’est un anticommuniste notoire dont la l'admiration pour Staline, est au même niveau que celle qu’il éprouve pour le Tsarisme. Il suit une logique impérialiste qui vise à étendre le territoire de la Russie.
Cerveaux non disponibles
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