PESTICIDES NEUROTOXIQUES ET CANCÉRIGÈNES PARTOUT

Publié le par Résistance verte

 

Des épandages criminels de pesticides SDHI sont aujourd’hui massivement opérés aux quatre coins de l’Europe, dans l’indifférence totale des autorités et des agences sanitaires censées défendre notre santé et notre environnement.

Toutes les preuves sont sur la table ! Les pesticides SDHI sont une bombe à retardement neurotoxique, cancérigène et destructrice de l’ensemble du vivant. Ils sont présents en quantités industrielles, dépassant les limites réglementaires dans tous les champs et vergers de l’agriculture industrielle. On les retrouve partout, dans les prairies et les espaces non cultivés alentour, dans les terrains de sport, et jusque chez chacun d’entre nous, dans nos appartements, dans les cheveux des enfants et les poils de nos animaux !

Les effets de ces pesticides sont pourtant bien documentés. Et le risque est immense : aucun doute n’est plus possible sur l’extrême toxicité de cette classe de pesticides mortifères pour les abeilles et pour l’ensemble du vivant !
Nous savons, ils savent :
•    Que les fongicides SDHI ne tuent pas seulement les champignons, mais s'attaquent à l’ensemble de la biodiversité en empêchant le processus respiratoire des cellules – un processus commun à tous les êtres vivants (1) ;
•    Que les SDHI sont PARTOUT dans l’air, le sol, l’eau, jusque dans le poil des animaux, ou les cheveux de nos enfants (2). On en retrouve même dans les vitrages de nos habitats (3) et les terrains de foot et de sport où jouent nos enfants ;
•    Que les SDHI favorisent des maladies graves chez l’Homme (cancers, Parkinson, Alzheimer, etc.), dans des proportions que les agences sanitaires sont incapables de mesurer aujourd’hui (4).
Alors que toutes les lignes rouges ont été maintes fois dépassées pour toute la biodiversité ordinaire et notre propre santé, et que des actions concrètes sont nécessaires de toute urgence :
•    Les substances SDHI sont toujours autorisées et commercialisées en France et en Europe, avec le blanc-seing des autorités sanitaires qui fondent leurs avis favorables sur des tests de toxicité complètement obsolètes et aveugles au mode d’action des SDHI ;
•    Les SDHI continuent d’être massivement déversés sur 80 % des surfaces de blé (5), quasiment autant de cultures d’orge, les champs de tomates et de pommes de terre, la plupart des fruits (pommes, raisins, abricots, cerises…) et des légumes (carottes, choux, asperges), les vignobles…
•    De nouveaux pesticides SDHI encore plus toxiques, qui attaquent d’autres cibles de la chaîne respiratoire, sont même actuellement vendus par les firmes qui dépensent des fortunes en lobbying pour préserver cet immense marché, en croissance de 20 % tous les ans (6)…

La Commission européenne continue d’ignorer ostensiblement l’urgence et la gravité du sujet. Pire : elle a osé envoyer pour toute réponse – à nous, citoyens directement concernés ! – un courrier énumérant tous les pesticides SDHI dont elle était en train de renouveler les autorisations (8). Comme pour nous signifier qu’elle ne travaillait pas pour nous, citoyens européens, mais directement pour les géants de l’agrochimie dont les bénéfices bondissent chaque année grâce à ces poisons !

Sur le terrain, les données alarmantes s’accumulent :
Des scientifiques ont retrouvé du boscalid, le SDHI de l'industriel BASF, dans 85 % des échantillons de terre étudiés et récoltés partout en Europe, aussi bien dans des champs agricoles que dans des prairies qu’on croyait épargnées par ce type de pollution (9). Dans les champs de l’agriculture conventionnelle, ils ont relevé un taux de concentration en boscalid deux fois supérieur à la limite légale fixée par l’Union européenne – justement édictée pour empêcher toute dégradation inacceptable de la biodiversité…

Une catastrophe d’autant plus dramatique que dans cette étude, un grand nombre de pesticides SDHI pourtant très courants n’ont pas été recherchés : le penthiopyrad pour les tomates, par exemple, l’isofetamid pour les vignes, le fluopyram pour les bananes (10).
De l’aveu même des auteurs de l'étude, nous sommes très loin de prendre la mesure de l’état des écosystèmes et du niveau d’empoisonnement du vivant par les pesticides… Il y a urgence à opérer la décontamination indispensable de notre environnement et à préserver la biodiversité et la santé de tous.
Non seulement les pesticides SDHI sont toxiques pour les abeilles, les vers de terre, les papillons, les libellules, et endommagent l’ADN des bourdons (11)… mais ils sont aussi inutiles !
Après des années de traitement criminels des cultures alimentaires européennes par des pesticides SDHI de plus en plus dangereux pour le vivant… l’échec est indiscutable : les SDHI favorisent l’apparition rapide d'espèces mutantes de champignons qui renforcent leur immunité vis-à-vis des traitements chimiques (12). Ces résistants prolifèrent et seront à terme incontrôlables !

La fable des SDHI a assez duré : seule la manne gigantesque des multinationales de l’agrochimie, qui commercialisent ces produits et mobilisent leurs immenses réseaux pour convaincre les autorités de jouer la montre malgré l’évidence de la menace, explique la longévité mortifère de ces pesticides.
Nous ne pouvons plus attendre que les agences sanitaires, en France l’ANSES et en Europe l’EFSA, osent désavouer le système infernal qu’elles défendent depuis des années.

Contre la mainmise des lobbys de l’agrochimie à Bruxelles et Paris, pour mettre un terme à l’empoisonnement généralisé du vivant.

https://action.pollinis.org/sign/stop-sdhi-fr
https://info.pollinis.org/stopsdhi-infos/

 

 

1. Bénit, P., Kahn, A., Chretien, D., Bortoli, S., Huc, L.,Schiff, M., & Rustin, P., Evolutionarily conserved susceptibility of the mitochondrial respiratory chain toSDHI pesticides and its consequence on the impact of SDHIs on human cultured cells, 2019, PLoS one

2. Beranger, R., Hardy, E. M., Dexet, C., Guldner, L.,Zaros, C., Nougadere, A., Metten, M. A., Chevrier, C.and Appenzeller B. M. (2018). Multiple pesticide analysis in hair samples of pregnant French women: Results from the ELFE national birth cohort. Environ Int 120: 43-53

3. Générations futures, Rapport de synthèse EXPORIP, novembre 2021

4. Le Monde, Pesticides et santé : les conclusions inquiétantes de l’expertise collective de l’Inserm, 1 juillet 2021

5. Terre-Net, Protection fongicide des céréales en 2013 - Stratégies fongicides 2013, le 3 janvier 2014

6. Fabrice Nicolino, Le crime est presque parfait - Les liens qui libèrent, 2019, p232

7. Libération, Alerte scientifique sur les fongicides, 15 avril 2018

8. Commission des pétitions, Pétition nº 0548/2019, présentée par Nicolas Laarman, 16 avril 2021

9. Agriculture, Ecosystems & Environment, Residues of currently used pesticides in soils and earthworms: A silent threat?, Volume 305, 1 January 2021, 107167

10. ANSES, Avis relatif à « l’évaluation du signal concernant la toxicité des fongicides inhibiteurs de la succinate deshydrogénase (SDHI), 15 janvier 2019

11. Mikhail Y. Syromyatnikova et al., Method for detection of mtDNA damages for evaluating of pesticides toxicity for bumblebees, Pesticide Biochemistry and Physiology, 2020

12. Paule Bénit et Pierre Rustin, Démonstration : les SDHI, les Strobilurines et autres pesticides sont non seulement dangereux mais aussi inutiles !, 15 août 2021

 

 

PESTICIDES TUEURS
 
Le conseil de surveillance "néonicotinoïdes", présidé par un député de la majorité, vient d'émettre un avis favorable à l’utilisation des insecticides « tueurs d’abeilles » pour le traitement des semences de betteraves, et ce pour la seconde année consécutive.
 
Ce comité s’est discrètement réuni le 21 décembre dans une sucrerie de Cristal Union, c’est-à-dire chez l’un des acteurs bénéficiant indirectement de cette ré-autorisation.
Cette mascarade n’a que trop durée !
 
Les insecticides « tueurs d’abeilles » sont supposés être utilisés pour lutter contre un insecte vecteur de la jaunisse de la betterave. En 2020, 23% des prélèvements effectués étaient infectés. Or, en 2021, moins de 1% des tests sont positifs !
 
Le gouvernement, sous la pression du lobby de la betterave, s’apprête à renouveler une dérogation à l’utilisation d’insecticides hautement toxiques pour les abeilles et les oiseaux alors que rien ne justifie une telle décision.

 

Publié dans Pollution chimique

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