FÊTE DE LA COMMUNE RÉPRIMÉE AU LYCÉE EN 1971
Il y a un demi siècle, suite à une grève au lycée Claude Lebois où plus de 1000 lycéens se sont retrouvés à manifester spontanément dans les rues de St-Chamond le 26 février 1971 (ni banderole ni pancarte ni drapeaux ni slogan), suivit une tentative de grève qui repris quelques semaines plus tard pour fêter le centenaire de la Commune de 1871 dans un lycée occupé.
La nuit précédente des affiches furent collées à l'extérieur au premier étage du bâtiment principal, des graphes dans la cour "vive la commune", "la plus grande fête révolutionnaire", mais aussi un grand drapeau noir planté sur le toit du lycée face à l'entrée.
Le matin diff de tracts, mais pas de blocage, et plus de la moitié des lycéens se mobilisent dans la cour. Des prises de parole, puis la musique des MC5 dans le mégaphone à fond... Des débats sur la commune étaient prévus, et même le concert d'un groupe rock du lycée devait avoir lieu un peu plus tard.
La direction ne pouvait pas accepter une tel manifestation au cœur du lycée occupé. Alors qu'un groupe d'agitateur se réunissaient pour préparer la journée, une bande d'une dizaine de profs, de surveillants avec le surveillant général en tête, commencèrent à menacer des petits groupes, puis tous ceux qui ne voulaient pas monter en salle de cours. Quelques engueulades, menaces et bousculades, parfois violentes, sont arrivés à bout de cette tentative de mouvement révolutionnaire.
Le meneur de jeu qui prenait la parole a été viré quelques semaines plus tard...