LA 5G ANGOISSE LES AUTORITÉS AÉRIENNES
L'armée américaine et les organisations de transport aérien tirent la sonnette d'alarme: la mise en place de la 5G aux États-Unis pourrait interférer avec les systèmes de navigation des avions, provoquant des « catastrophes » et même des « morts ».
Le problème est lié aux fréquences utilisées par la 5G au pays de l'Oncle Sam: elles sont voisines de celles utilisées par les altimètres des avions, et les données circulant via la 5G pourraient donc perturber leur fonctionnement.
« Cette enchère particulière concerne le spectre de la fréquence 3,7–3,98 GHz. […] Actuellement, la portion de fréquences de 3,7 à 3,98 GHz de la bande C est relativement silencieuse. […] Pendant des décennies, cela a fait de la fréquence voisine 4,2-4,4 GHz un endroit parfait pour le fonctionnement des altimètres radar », explique Defense News.
https://www.defensenews.com/2020/12/21/the-military-is-scrambling-to-understand-the-aviation-crash-risk-from-a-new-5g-sale/
Selon la RTCA (commission technique radio pour l'aéronautique), il existe un «risque majeur» que l'utilisation de la fréquence 3,7–3,98 GHz provoque une «interférence néfaste» avec les altimètres radar des avions, hélicoptères et drones.
Ces inquiétudes sont partagées par l'Administration fédérale de l'aviation (FAA), le numéro deux du ministère des Transports, le Pentagone, et douze organisations représentatives des entreprises du secteur.
De plus en plus de voix s'élèvent donc pour que la Commission fédérale des communications (FCC, équivalent américain de l'ARCEP) suspende provisoirement son processus d'enchères sur ces fréquences, qui visait l'attribution de 5.000 lots. Sans résultat pour le moment, puisque la FCC ne croit pas aux risques d'interférences.
Des représentant·es du Pentagone, du département de la Sécurité intérieure (DHS) et de l'initiative Cyber Aviation (ACI) se sont réunis le 21 décembre avec l'un des principaux fabricants d'altimètres, Honeywell, pour réfléchir à la mise en place de systèmes alternatifs pour mesurer l'altitude.
Dans le pire des scénarios, «le [Pentagone] pourrait être contraint de dépenser des millions de dollars et des milliers d'heures de travail pour concevoir, acheter et installer de nouveaux altimètres radar».