UN DÉCÈS SUR HUIT LIÉ À LA POLLUTION
Dans un rapport publié ce mardi 8 septembre, l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) pointe du doigt la pollution de l’air, responsable de 13% des décès parmi les habitants de l’Union européenne.
Si vous toussez, ce ne sera pas forcément à cause du coronavirus. D’après un rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) publié ce mardi 8 septembre, un décès sur huit au sein de l’Union Européenne est lié à la pollution. « La pollution atmosphérique et sonore, les conséquences du changement climatique (…) et l’exposition à des produits chimiques dangereux sont à l’origine de problèmes de santé en Europe » pointe l’étude de l’AEE. Chaque année, 400.000 décès prématurés sont liés à la pollution atmosphérique tandis que la pollution sonore suit en deuxième position de ce classement néfaste, avec 12.000 décès.
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On #WorldCleanAirDay its important to know that while Europe’s air is getting cleaner, persistent #pollution, especially in cities, still damages people’s #health & the economy. Check out the latest data here in our European #airqualityindex:
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(@EUEnvironment) September 7, 2020
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L’étude estime d’ailleurs que l’émergence de virus comme le Covid-19 « est liée à la dégradation de l’environnement et aux interactions entre l’homme et les animaux dans le système alimentaire ».
LES PAYS RICHES MOINS TOUCHÉS
Le rapport de l’AEE pointe également de grosses différences entre les pays riches et les plus pauvres. Ainsi, c'est en Roumanie, où plus d’un quart de la population était menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2018, qu’on enregistre le plus de décès. Dans ce pays de l'Est de l'Europe, plus d’une mort sur cinq est liée à la pollution. En comparaison, « seulement » un décès sur dix relevés en Suède ou au Danemark est induit par la mauvaise qualité de l’air.
L’organisme européen précise d’ailleurs que « ces morts pourraient être évitées en éliminant les risques environnementaux mauvais pour la santé », évoquant notamment les cancers ou autres maladies cardio-vasculaires et respiratoires.
L’écart entre riches et pauvres ne concerne pas que les pays. Ainsi, le rapport de l’AEE explique que « les personnes les plus pauvres sont exposées de manière disproportionnée à la pollution et aux conditions météorologiques extrêmes (…). Cela est lié à l’endroit où ils vivent, travaillent et vont à l’école, souvent dans des zones socialement défavorisées et des quartiers en périphérie des grands axes de circulation ».
LA QUALITÉ DE L’EAU SALUÉE PAR L’AEE
Malgré les problèmes de qualité de l’air, celle de l’eau est bien plus satisfaisante. Le rapport la juge même « excellente » pour 85% des zones de baignade. Pour l’eau potable, on note un « bon statut chimique » pour 74% des zones d’eaux souterraines.
Pour l’agence, il faudrait plus de lieux qui « rafraîchissent les villes pendant les canicules, atténuent les inondations, réduisent la pollution sonore et soutiennent la biodiversité urbaine » mettant en avant les espaces verts, les lieux d’activité ou encore d’intégration sociale.
Elle propose également de baisser la consommation de viande ou encore de réduire la circulation automobile afin d’améliorer la qualité de l’air au sein de l’Union Européenne.
UN DÉCÈS SUR HUIT LIÉ À LA POLLUTION
En Europe, plus d’un décès sur huit serait lié à la pollution
C’est un signal d’alerte qui est lancé. Selon un rapport publié mardi 8 septembre 2020 par l’Agence européenne de l’environnement (AEE), 13 % des morts en Europe seraient liés à la pollution. Soit 630.000 morts prématurées. Le rapport s’appuie sur des données de l’Organisation mondiale de la santé, et met en avant la manière dont la qualité de l’environnement a une incidence majeure sur notre santé et notre bien-être.
Sans surprise, la pollution de l’air demeure le premier facteur de mortalité chez les Européens avec plus de 400. 000 décès, calculent les auteurs du rapport. La pollution sonore arrive en deuxième position, contribuant à 12. 000 décès prématurés, suivie des conséquences du changement climatique, et plus particulièrement des vagues de chaleur.
En tête de peloton, la Bosnie-Herzégovine compte 27 % de morts imputables à l’environnement, la Roumanie en enregistre aussi un sur cinq tandis que les meilleurs élèves, l’Islande, la Norvège, la Suède et le Danemark, en déplorent un sur dix.
Principalement liées à des cancers, des maladies cardiovasculaires et respiratoires, « ces morts pourraient être évitées en éliminant les risques environnementaux mauvais pour la santé », souligne l’AEE. Hans Bruyninckx, le directeur exécutif de l’AEE, indique qu’« une action forte est nécessaire pour protéger les plus vulnérables de notre société, car la pauvreté va souvent de pair avec le fait de vivre dans de mauvaises conditions environnementales et d’être en mauvaise santé ».
Source : Rapport de l’AEE
https://www.eea.europa.eu/publications/healthy-environment-healthy-lives
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https://m.reporterre.net/En-Europe-plus-d-un-deces-sur-huit-serait-lie-a-la-pollution