DES RISQUES INCONSIDÉRÉS POUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT

Publié le par Résistance verte

 

5G, électrosmog, des rayonnements d’intensité
et de nature totalement inédites pour le vivant

Les niveaux auxquels nous sommes exposés ont augmenté de plusieurs ordres de grandeur par rapport aux niveaux naturels que les êtres vivants ont connus depuis la nuit de temps. Un article paru dans la revue The Lancet en décembre 2018 indique que, aux alentours de la fréquence porteuse de 1 GHz, l’exposition électromagnétique s’est vue multipliée par 1018 (1.000.000.000.000.000.000) ! Or, la tendance ne semble pas encore prête à s’inverser puisque l’on se dirige vers toujours plus d’applications sans fil et de données à transmettre.

La transmission des données mobiles nécessite de moduler les fréquences porteuses par des fréquences de modulation. Au fur et à mesure de l’évolution des technologies, ces modulations deviennent toujours plus nombreuses et plus complexes. Il en résulte des pics de puissance instantanée toujours plus élevés et répétés. Ce sont autant de variations brutales et incessantes de l’amplitude du rayonnement, capables de perturber le fonctionnement normal des systèmes vivants. Les rayonnements électromagnétiques de la télécommunication sans fil ont ainsi un caractère totalement inédit pour les êtres vivants. Mais cette réalité est occultée par nos méthodes de calcul, par nos méthodes de mesures et par nos normes qui ne considèrent que des valeurs moyennes (non des valeurs instantanées) et des fréquences porteuses (non les fréquences de modulation).

Les préoccupations exprimées à l’échelle internationale par la communauté médico-scientifique concernent :

   •    l’augmentation à l’extrême de la pollution électromagnétique et la multiplication des sources d’émission (antennes et objets connectés);

    •    le caractère prolongé et omniprésent de l’exposition que subissent les êtres vivants;

    •    la très vraisemblable toxicité accrue de la 5G par rapport aux générations antérieures(2G, 3G, 4G);

    •    la méconnaissance du problème par beaucoup de citoyens, professionnels de la santé,dirigeants, etc;

    •    les normes inadéquates pour protéger efficacement les êtres vivants.

La science apporte des éléments toujours plus convaincants pour montrer que les rayonnements émis par nos technologies de télécommunication sans fil peuvent affecter les systèmes biologiques - dont les êtres humains, la faune et la flore - bien autrement que par un phénomène d’échauffement. Ces effets biologiques non thermiques sont à l’œuvre même à des niveaux d’exposition très faibles.
Les conséquences pour la santé peuvent être d’autant plus importantes que :

    •    l’exposition est omniprésente, répétée et/ou prolongée (c’est le cas pour une grande partie de la population);

    •    les rayonnements sont modulés, pulsés, polarisés (c’est le cas pour la télécommunication sans fil);

    •    les individus sont vulnérables (fœtus, enfants, personnes affaiblies par l’âge ou la maladie, etc);

    •    l’exposition est combinée avec d’autres agents toxiques (pollution chimique par exemple).

Qu'adviendra-t-il lorsque ces niveaux d'exposition seront encore augmentés quand on aura déployé la 5G, qui, à elle seule, est susceptible d'entraîner des conséquences sanitaires et environnementales beaucoup plus dommageables encore que les technologies déjà en place ?

Au-delà de la couche supplémentaire de pollution qu’elle constituera pour les êtres vivants, il existe de fortes suspicions que la 5G, en raison de ses spécificités technologiques (fréquences, modulations, pulsations, faisceaux étroitement focalisés et directionnels, réseau d’antennes plus dense), présentera des risques sanitaires et environnementaux plus graves encore que les technologies existantes.

Beamforming

La 5G a un fonctionnement très différent des technologies 2G, 3G et 4G, notamment en ce qu’elle utilise des faisceaux dynamiques dirigés alors que les technologies antérieures fonctionnent en "couverture". On pourrait se représenter cette différence par analogie avec la celle qui existe entre des faisceaux laser dirigés sur des points spécifiques mobiles et une ampoule générant un éclairage statique sur une zone plus ou moins étendue.
La 5G concentre ainsi la puissance dans des faisceaux étroitement focalisés. Localement, les expositions subies pourront donc être supérieures aux valeurs qui ressortiront des simulations et des mesures puisque celles-ci ne considèrent que des valeurs moyennes (voir plus haut).

Les ingénieurs et l’industrie des télécoms argumentent volontiers qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car l’énergie des ondes millimétriques sera principalement absorbée en périphérie du corps. Ils invoquent pour cela l’effet de peau selon lequel plus la fréquence du rayonnement est élevée, plus faible est la profondeur de pénétration du rayonnement. Autrement dit, l’essentiel de l’absorption électromagnétique (et donc de l’échauffement) se ferait de manière concentrée sur les quelques premiers millimètres en surface du corps. Conclure, sur cette base, à l’innocuité de ces rayonnements serait aller un peu vite en affaires dans la mesure où la périphérie extérieure de nos organismes n’est pas une coque inerte constituant une barrière inébranlable et impénétrable.

D’une part, les effets de surface peuvent être importants au niveau des cellules et tissus externes (la peau, les yeux par exemple). Le phénomène est d’ailleurs bien connu au point qu’il est utilisé dans des armes de contrôle des foules pour induire des réactions désagréables au niveau de la peau, des sensations de brûlure par exemple. Il y a matière à suspecter que le déploiement de la 5G puisse s’accompagner, pour les êtres humains, d’une augmentation des troubles dermatologiques, mélanomes et autres cancers de la peau, et des troubles oculaires.

Sont davantage encore concernés tous les êtres vivants de rapport surface/volume élevé, à savoir ceux de petite taille (par exemple les insectes, dont les abeilles) et tous les végétaux qui, pour maximiser leur interaction avec l’environnement, ont principalement évolué sous la forme de surface plutôt que de volume.

D’autre part, il n’y a pas que les effets de surface qui inquiètent. Il y a aussi de fortes suspicions que l’impact des rayonnements de la 5G peut se manifester bien au-delà des couches périphériques/externes de l’organisme. Les matériaux vivants ne sont pas de simples matériaux conducteurs homogènes et inertes. Dans le sujet qui nous occupe, c’est une erreur de taille d’omettre toute la complexité des systèmes biologiques capables de répondre à des stimuli électromagnétiques extérieurs autrement que par le seul phénomène d’échauffement en surface. Des perturbations électromagnétiques et des médiateurs chimiques (médiateurs de l’inflammation par exemple) peuvent être propagés dans tout le corps et induire des effets biologiques (non thermiques) jusqu’en profondeur.

5G et IoT (Internet des Objets)

Enfin, la 5G est destinée à potentialiser l'Internet des Objets (IoT). La combinaison 5G-IoT (sans fil) va inciter à produire et consommer toujours plus de données mobiles. Ce qui impliquera de facto une augmentation des données à transmettre et donc des pressions toujours plus fortes sur les normes que l’on aurait voulu protectrices. En ouvrant la porte à la 5G et à l’IoT (sans fil), les pressions économiques, déjà importantes, deviendront telles qu’il sera de plus en plus difficile avec le temps de maintenir les normes à leur niveau actuel.

A moins d’une volonté très ferme et maintenue de protéger efficacement les êtres vivants et de fixer des limites réellement protectrices, suivra très vraisemblablement, après la première phase du déploiement de la 5G, une nouvelle augmentation des normes et de l’exposition due aux antennes, exposition à laquelle s’ajoutera également une exposition accrue due à la multiplicité des appareils smart de l’IoT.
En conséquence, le déploiement de la 5G et de l’IoT (sans fil) entraînera plus que vraisemblablement :

   •    une révision à la baisse des limites d’exposition et une réduction des niveaux d’exposition;

    •    une augmentation du niveau de pollution électromagnétique due aux antennes et aux appareils smart;

    •    une augmentation de la toxicité de la pollution électromagnétique due aux spécificités technologiques de la 5G (fréquences, modulations, faisceaux focalisés, etc).

Des préoccupations grandissantes et cris d’alertes répétés
Des scientifiques et médecins de plus en plus nombreux évoquent une future crise sanitaire de grande ampleur, des dommages tragiques et irréversibles. Ils soutiennent qu’il serait contraire à l'éthique d'ignorer les preuves disponibles et d’attendre une éventuelle démonstration a posteriori de dommages sur la santé. C’est pourquoi ils demandent :

   •    une révision à la baisse des limites d’exposition et une réduction des niveaux d’exposition,

    •    une révision à la baisse des limites d’exposition et une réduction des niveaux d’exposition.a technologie 5G en particulier;

    •    une évaluation indépendante en matière de santé et de sécurité avant la poursuite d’un quelconque déploiement;

    •    des mesures urgentes pour protéger efficacement la population et les écosystèmes, en concertation avec les spécialistes et le corps médical.
Plusieurs appels récents sont spécifiquement dédiés à la demande d’arrêter le déploiement de la 5G et d’établir des valeurs limites réellement protectrices :

   •    Appel de novembre 2018 à l’ONU, à l’OMS et aux gouvernements de tous les pays demandant des valeurs limites d’exposition réellement protectrices;

   •    Appel d’avril 2018 de la Société international des médecins pour l’environnement demandant un arrêt du déploiement de la 5G en vertu du principe de précaution. sur Terre et à partir de satellites spatiaux;

    •    Appel d’avril 2018 de la Société international des médecins pour l’environnement demandant un arrêt du déploiement de la 5G en vertu du principe de précaution;

    •    Appel de septembre 2017 dans lequel 218 scientifiques et médecins demandent à l’Union européenne un moratoire sur le déploiement de la 5G.
Ces appels font suite à une longue série d’autres appels et cris d’alerte qui se sont succédés dans le monde entier depuis les années 2000.

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Tiré et adapté de http://electrosmog.grappe.be/doc/Ondes-brussels_5G-Electrosmog_Note-de-synthese_18fev2019.pdf

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