STOP COVID A L'ASSEMBLEE NATIONALE
Lundi 27 et mardi 28 avril prochain, aura lieu à l'Assemblée nationale un débat suivi d'un vote concernant la mise en place au niveau national d'un système de traçage des citoyens par l'intermédiaire de leur téléphone mobile.
Il s'agit là selon moi, potentiellement, d'un basculement extrêmement dangereux pour nos libertés. Alors même que la mise en œuvre d'une telle application n'a absolument pas apporté la preuve de son efficacité pour lutter contre une pandémie, le gouvernement veut nous engager sur la voie d'une surveillance généralisée de tous les citoyens comportant des dangers majeurs pour le respect de nos vies privées.
Aucun des arguments avancés ne résiste à l'examen :
- le volontariat disparaîtra rapidement sous la pression des impératifs de « sécurité » et de prétendue efficacité,
- l'anonymat ne pourra être garanti,
- le caractère temporaire est incompatible avec l'extrême lourdeur du système envisagé comme avec les budgets déployés pour sa mise en place.
Il est de la plus haute importance que le plus grand nombre de citoyennes et de citoyens interpellent la représentation nationale et lui demande de se prononcer contre la mise en place d'un tel système, qui, s'il permet à l'État chinois de contrôler tous ses citoyens, est aux antipodes de la tradition démocratique française et européenne.
C'est pourquoi je vous adresse sous ce pli un modèle de lettre que je vous invite éventuellement à adresser dès aujourd'hui et au plus tard samedi à vos député-e-s et sénateurs-trices (dont vous trouverez l'adresse mail ci-dessous) et à partager ce courrier avec le plus grand nombre de vos amis.
La surveillance généralisée ne doit pas passer.
Pascal NAKACHE, avocat, le 23 avril 2020