QUAND L'INVENTION D'UNE PANDÉMIE SE POURSUIT EN CRISE

Publié le par Résistance verte

 

"La crise n’est pas une fatalité, ni un accident de parcours, c’est une invention construite de toutes pièces, qui permet au capitalisme financier de parfaire sa domination en usurpant tous les pouvoirs. Nous sommes entrés dans l’État d’urgence d’une guerre ouverte contre les populations. Ce n’est pas le dysfonctionnement du système qui est ici en cause, mais bien l’économie elle-même dans son fonctionnement, son achèvement inévitable.

Il s’agit maintenant d’appréhender le système sous tous ses aspects et dans toute la complexité de ses interactions, pour mieux comprendre comment la création de richesses a été accaparée par la haute bourgeoisie dans le processus de la mondialisation, accéléré par l’informatisation généralisée, la prolifération des dettes, et par le pillage d’un futur déjà ruiné. L’escroquerie de ce temps décompté se précipite, l’espace se restreint aux marchandages et aux spéculations dévastatrices, c'est alors que notre survie s’amenuise dans les restrictions, la misère et la barbarie.

Le règne de l’exploitation et de sa servitude, des séparations guerrières et des arnaques mafieuses, paraît se réduire aujourd’hui au scénario d’une catastrophe programmée. Quand il n’y a plus d’avenir, on peut alors abandonner les préjugés réducteurs d’un passé révolu. C’est le moment de prendre le pouvoir sur ses propres conditions d’existence au cours de situations incertaines, par des pratiques libertaires en coopérant tous ensemble à l’auto-organisation d’une démocratie générale."

Lukas Stella, L'invention de la crise,
escroquerie sur un futur en perdition, 2012
http://inventin.lautre.net/linvecris.html#linventiondelacrise

 

 

150 MILLIARDS INVENTÉS CHAQUE JOUR

La Réserve fédérale américaine (Fed) va augmenter les montants qu'elle injecte chaque jour dans le marché monétaire, pour les porter à au moins 150 milliards de dollars quotidiens, face aux risques posés par le nouveau coronavirus, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué.

La Fed apportait jusqu'à présent au moins 100 milliards de dollars quotidiennement. Cette hausse du montant apporté sur les marchés débute lundi, et se poursuivra jusqu'au 12 mars pour les prêts au jour le jour (repo). Le montant pour les opérations à deux semaines sera également accru pour les opérations de mardi et jeudi, et passera d'au moins 20 milliards à au moins 45 milliards.

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-fed-va-injecter-au-moins-150-milliards-de-dollars-par-jour-dans-le-marche-monetaire-20200309

 

 

LES BOURSES EN CHUTE LIBRE

Les marchés plongent lundi matin, dans le sillage des cours du pétrole et alors que l’épidémie de Covid-19 continue de s’étendre dans le monde.

Les marchés mondiaux vivent un lundi noir. Les principales Bourses européennes ont dévissé lundi 9 mars à l’ouverture, en proie à la panique face à l’accélération de l’épidémie mondiale provoquée par le coronavirus et de l’effondrement historique du marché du pétrole.

A Paris, le CAC 40 perdait près de 6 %, après avoir déjà cédé 4,14 % vendredi. L’action de la multinationale Total perdait plus de 13 %, les banques chutaient entre 11 et 14 %. A Francfort, l’indice vedette DAX plongeait de 7,4 %, la Bourse de Madrid cédait près de 7 %, celle de Londres plus de 8 %, et celle d’Oslo, 12 %. La Bourse de Milan chutait de 8 %, après avoir perdu 17 % depuis le début de la crise sanitaire, les actifs italiens étant particulièrement chahutés, après le placement en isolement du nord de l’Italie, en raison de l’aggravation de l’épidémie de Covid-19.

Depuis le début de l’année, les grandes places européennes ont perdu entre 18 et 20 %.

De lourdes pertes aussi en Asie

Les principales Bourses d’Asie ont quant à elles essuyé de lourdes pertes. A Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé sur une chute de 5,07 %, la Bourse s’affolant de l’ascension du yen, valeur refuge, un mouvement de change très défavorable pour les entreprises japonaises, très orientées à l’export. Les Bourses de Chine continentale ont quant à elles terminé sur des baisses de plus de 3 %, Hongkong clôturant sur un plongeon de plus de 4 %.

Les transactions à Wall Street ont dû être interrompues pour un quart d’heure juste après l’ouverture lundi, l’indice Standard & Poor’s 500 ayant chuté de plus de 7 %. Idem à Sao Paolo, après que l’indice Ibovespa a cédé de plus de 10 % en pleine panique alimentée par l’accélération de l’épidémie et le décrochage des prix du pétrole.

L’or noir a connu lundi sa pire chute depuis la première guerre du Golfe en 1991, s’effondrant de plus de 30 % en Asie. La Bourse d’Arabie saoudite, la plus importante du Golfe, a chuté de 9,2 % à l’ouverture des échanges, alors que le titre du grand groupe pétrolier Saudi Aramco plongeait de 10 %, bien en dessous de son prix de lancement en décembre. Cet effondrement suit celui des prix du brut sur les marchés mondiaux après l’échec de négociations entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie.

« L’épidémie a contaminé l’atmosphère des marchés. Avec les places européennes et américaines qui dégringolent et l’effondrement des cours du pétrole, l’épidémie est un catalyseur » des faiblesses et « contradictions » de l’économie mondiale, estime Shen Zhengyang, analyste du courtier Northeast Securities.

Les marchés redoutent une débâcle de l’économie réelle

« Les risques de récession mondiale ont augmenté. (…) Un recul prolongé de la consommation, en plus de fermetures prolongées d’entreprises, attaquerait les bénéfices, conduirait à des suppressions d’emplois et pèserait sur le moral » des acteurs économiques, écrivent lundi les analystes de Moody’s.

Les marchés redoutent désormais une débâcle de l’économie réelle, alors que l’épidémie désorganise les chaînes de production sur toute la planète, cloue des avions au sol, provoque l’annulation de centaines de Salons professionnels et plombe le secteur du tourisme. Sans compter la crainte que les pertes essuyées en Bourse ne conduisent à un assèchement du financement de l’économie réelle, répétant le scénario de la crise financière de 2008.

L’impact du coronavirus sur la croissance de l’économie française sera « de plusieurs dixièmes de points de PIB » (produit intérieur brut), a ainsi averti lundi le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

L’Allemagne, qui selon les économistes est l’un des pays les plus vulnérables, de par son économie très fortement exportatrice, vient d’annoncer quelques mesures de soutien, mais sans dévoiler le vigoureux plan de relance qu’espéraient les experts. Quant au Japon, lui, file tout droit vers une récession, caractérisée par une contraction du PIB pendant au moins deux trimestres d’affilée. Ce serait une première depuis 2015.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/09/coronavirus-les-bourses-en-chute-libre-avec-l-acceleration-de-l-epidemie_6032315_3234.html

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