IMPACT NÉGATIF DES LIGNES ÉLECTRIQUES

Publié le par Résistance verte

 

Alain Crouillebois, producteur de lait dans l'Orne, entend engager des poursuites judiciaires contre Enedis pour trouble anormal du voisinage. À l’instar de dizaines d'autres éleveurs, il constate un impact négatif des lignes électriques sur ses bêtes.

Une dizaine d'éleveurs membre de l'Association nationale des animaux sous tension s'apprête à engager des poursuites judiciaires pour faire reconnaître de troubles électriques ayant perturbé la santé de leurs animaux.

Une production de lait moindre et de mauvaise qualité, des veaux qui ne grossissent pas normalement, une mortalité accrue du cheptel. Cet ensemble de symptômes, les éleveurs membres de l'association le décrivent communément.

La cause de ces perturbations serait, selon les éleveurs, l'installation de ligne haute tension, d'antenne-relais ou de champs d'éoliennes à proximité des exploitations.

Une vingtaine d’éleveurs nous ont saisis

Comme le rapporte le quotidien Ouest-France, Alain Crouillebois serait le premier à s'engager sur la voie des contestations. Producteur de lait à La Baroche-sous-Lucé, il a accueilli chez lui une conférence de presse avec l'association.

"Dès la semaine prochaine, je vais adresser une réclamation à Enedis sur le fondement du trouble anormal de voisinage", a annoncé François Lafforgue, avocat de l’association et associé du cabinet parisien TTLA. "En fonction de la réponse, nous saisirons le tribunal judiciaire". Une dizaine d’autres actions du même type auraient été annoncée pour février. "Une vingtaine d’éleveurs nous ont saisis. Mais il faut pouvoir documenter les plaintes, c’est un travail long et fastidieux".

Un "scandale" qui n'est pas inédit

Pour Alain Crouillebois, il n'y a pas de doutes quant à la responsabilité de l'électricité dans les troubles de son élevage. Alors qu'en 2012 Enedis installe une ligne moyenne tension de 20 000 volts sous terre, à seulement vingt mètres du bâtiment des vœux, la production laitière "chute de 34 à 21 litres par jour et par vache". L'éleveur témoigne dans les colonnes de Ouest-France : "Les animaux se regroupaient au même endroit et désertaient une partie de la stabulation".

Après huit ans de "descente aux enfers", il décide de déplacer la ligne électrique à 150 mètres de son exploitation, à ses propres frais. "Sept mois plus tard, les vaches sont revenues à une production de qualité et de 31 litres par jour. Les veaux ne meurent plus. Les animaux ont retrouvé un comportement normal", témoigne-t-il.

Et ce n'est pas la première fois qu'un éleveur se plaint de tels troubles et décide de se plaindre. En novembre 2019, 300 vaches sont décédées en sept ans dans l'élevage de Didier Potiron, en Loire-Atlantique. Il a commencé à constater ce phénomène depuis l'installation d'un parc éolien en 2012. Quand les éoliennes ont été en panne pendant quatre jours en mars 2017, sa production, là encore, a augmenté. Les données de son robot de traite en attestent, elles ont fait l'objet d'une étude.

https://www.ladepeche.fr/2020/01/30/un-producteur-de-lait-attaque-enedis-accusant-les-lignes-electriques-davoir-un-impact-negatif-sur-ses-betes,8697759.php

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