CENSEUR, COLLECTEUR ET DÉLATEUR

Publié le par Résistance verte

 

Il est une marque sur le net dont tout le monde connait le nom. C'est un moteur de recherche gratuit. Trop pratique, trop beau, trop gentil !.. Mais que nous cache-t-il ?
Ce qu'il ne nous dit pas, c'est que nous sommes sa marchandise, nous trop naïfs, sa source de profit ! Il ne nous rend pas service, nous sommes à son service. Nous sommes la matière première de son exploitation numérique. Méga-entreprise transnationale, il concentre à lui tout seul 93 % des recherches en Europe.

Dans le monde de la représentation numérique, je suis ce qu'il sait de moi, lui seul gère tout ce qui compose mon identité. Plus de 90 % des internautes s'arrêtent dès la première page de recherche, ignorant les suivantes. La course folle aux premières places est lancée, tous les coups sont permis pour être vu à n’importe quel prix. Ce maître du jeu instaure et affine ses critères de sélection. La visibilité de l'existence dépend de ses algorithmes qui dirigent le monde de l’apparaître.

Ce moteur dissimule les sites gênants en rétrogradant les résultats de recherches aux pages suivantes qui sont rarement consultées. Il fait disparaître tout ce qui n’est pas conforme à l’idéologie marchande par une manipulation algorithmique des résultats des recherches. Il s’agit ici d’empêcher la diffusion d’informations opposées au pouvoir et aux affaires. L’accès autorisé  favorise toujours les intérêts commerciaux et financiers. En déterminant notre accès aux informations, il formate notre vision du monde. C'est le point de vue idyllique du spectacle des marchandises, la pub-propagande de la dictature économique. La débrouille, le doute, l'apprentissage par l'erreur, le hasard, l'improvisation, l'invention, la spontanéité, l'humour et les relations humaines imprévisibles en sont exclues et bannies.

Ce n'est pas qu'un moteur de recherche de site web, de photos, d'images et de livres, c'est aussi une messagerie, un navigateur, un traducteur, un éditeur cartographique, un chat vidéo, un identificateur des visiteurs de site web, un hébergeur et contrôleur de musiques et de vidéos, un gestionnaire d'exploitation de smart phone avec ses applications de surveillance et de géolocalisation continues, un magasin en ligne, et aussi un entremetteur publicitaire pour affichage ciblé...

Par défaut, cet algorithme récupère et croise une quantité monstrueuse de données. Cet espion capte un peu tout de notre vie privée, nom, photos, contenus des eMails, téléphones, adresses, vidéos, requêtes de recherches, historiques de navigation, SMS, contacts et réseau d'amis, identifiants, adresses IP, numéros de carte de paiement, données techniques sur les appareils connectés, signaux GPS, Points d'accès Wifi, localisations d'antennes relais, captations sonores et reconnaissances vocales...
Il récolte nos informations intimes qu'il stocke dans un Big Data afin d'y être traitées, classifiées, profilées, pour, au bout du compte, être revendues au plus offrant. Nous sommes ses objets connectés, ses marchandises vendues à ses partenaires et ses clients.

Cette machinerie numérique n'est que la machination manipulatrice de la smart city. L'intelligence présumée de cette ville robotisée est une escroquerie qui cache la dure réalité d'une exploitation où big brother surveille, dénonce et punit. L'intelligence artificielle est une légende pour crédules soumis à ses programmes liberticides.

La ville-machine pilote en automatique, c'est une technopolice qui change la société des êtres humains en système numérique sous contrôle. Si la dictature est informatisée, elle sert toujours les intérêts d'une poignée d'hyper-riches qui financent sa gestion, et programment son fonctionnement.
L'intrus viole notre intimité, surveille, collecte, cafarde et vend le reste. C'est une milice technologique qui contrôle notre représentation du monde, intoxique notre mental et aliène notre compréhension.

http://resistance-verte.over-blog.com/2019/10/halte-au-controle-numerique.html

Publié dans Contrôle numérique

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