CONNECTÉ, RIEN À CIRER !
L'association Qualitel, auparavant liée à l'Etat, aujourd'hui "indépendante" mais en fait contrôlée par les acteurs du logement (constructeurs, gestionnaires de parcs et... associations de consommateurs) produit une étude annuelle très fouillée sur les attentes de la population (réalisée par IPSOS).
Cette année, elle s'intéressait aux "objets et services connectés" qui semblent être, pour ses membres, le nouvel eldorado. Le titre du dossier l'annonce : "Logement connecté : ce n'est pas encore gagné". Or, c'est le moins qu'on puisse dire, la population française est peu réceptive à ces frigos et cafetières connecté, "services connecté" divers...
Les nouvelles normes de construction ont imposé l'intégration de prises RJ45 et de réseaux Ethernet, le Linky et son interface ERL se propose de les gérer (en plus des offres des GAFA type Amazon Echo, Google Home, HomePod d'Apple). Pour autant, l'étude dénombre un usage réduit à 3 habitations sur 10.
Cette étude fait ressortir des freins à l'essor de ces objets et services connectés dans les logements :
• "Les Français ont du mal à en percevoir l'utilité". Ainsi, alors que les enceintes connectées font la une de l'actualité, seule une personne interrogée sur quatre les estime pour l'instant "utiles". Moins de la moitié des Français se déclarent prêts à y investir.
• l'étude relate aussi les "techno-phobies" (de son point de vue !) : 52 % des français estiment qu'il y a « juste ce qu'il faut de technologie » dans leur quotidien, 31 % qu'il y en a « trop », et seulement 7 % qu'il n'y en a « pas assez » (10 % ne « savent pas »). Ces réponses sont jugées très homogènes, quels que soient l'âge, le sexe ou la région d'habitation. L'étude s'étonne que les jeunes de moins de 35 ans ne réclament pas davantage de technologie que leurs aînés !
• nouvel étonnement des enquêteurs : "plus de la moitié des Français ont peur que les ondes wifi / électromagnétiques nuisent à leur santé ou à celle de leurs proches. Une crainte d'autant plus forte que la famille est nombreuse. Les personnes vivant seules sont 45 % à craindre les ondes, contre 51 % pour les foyers de deux personnes, et 61 % pour ceux de quatre personnes ou plus."
• nouvel étonnement : "Les Français craignent aussi que leurs équipements ne se transforment en « mouchards ». Trois quarts des personnes interrogées disent avoir peur que « des entreprises récupèrent (leurs) informations personnelles pour un usage commercial ». Un Français sur deux n'est pas prêt à partager des informations relatives à ses habitudes (chauffage, heures de présence) pour réduire sa consommation énergétique et sa facture. Preuve que, même avec un gain économique tangible à la clef, la question des données personnelles reste un sujet sensible pour les consommateurs."
• et pour finir : "un nombre non-négligeable de personnes interrogées craignent tout simplement une défaillance technique : 68 % craignent que « leurs appareils tombent en panne et que plus rien ne fonctionne », 50 % redoutent de « perdre la maîtrise de (leurs) équipements », etc."
Donc oui, on n'est pas tout seul.e.s à vouloir résister à ces technologies imposées, à leurs effets néfastes pour la santé, pour l’environnement. C'est même une majorité de français qui a désormais conscience de l'absurdité de cette fuite en avant technologique, et sans doute (mais la question n'est pas posée...) de la nécessité de changer de modèle.
Comme on peut le déduire de ce qui précède, notre combat anti-Linky, ainsi que ceux à venir contre la 5G, les objets connectés, la voiture autonome... correspondent bien aux attentes de la majorité consciente !
Denis, pour le collectif Stop Linky Gazpar 42