BLESSÉ GRAVE SUR LA ZAD

Publié le par Résistance verte

 

Notre-Dame-des-Landes : un homme grièvement blessé sur la ZAD lors de heurts avec des gendarmes
Une cinquantaine d'opposants s'en sont pris aux gendarmes mobiles. Pour "défendre leur intégrité physique" et disperser les opposants, les gendarmes mobiles ont utilisé des grenades lacrymogènes de type F4, "une munition à triple effet lacrymogène, sonore et de souffle", a précisé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

"Selon les premiers éléments, un des opposants aurait tenté de ramasser une grenade tombée au sol en vue de la relancer sur les gendarmes. C'est alors que cette grenade a explosé, blessant gravement à la main un individu âgé d'une vingtaine d'années", indique le communiqué du ministère de l'Intérieur qui précise que le blessé "a été immédiatement secouru par les gendarmes mobiles" et évacué vers le CHU de Nantes. Selon des sources proches du dossier citées par l'AFP, le blessé a également été touché à l'abdomen mais son pronostic vital n'est pas engagé. Deux opposants ont été interpellés. Une enquête a été ouverte.

https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Operation-a-Notre-Dame-des-Landes-un-individu-blesse

La police mutile, la police tue !

via Radio Klaxon :
Précision: la personne qui a été blessée à la main a voulu ramasser la grenade pour la repousser et laisser passer ses camarades et elle a été plaquée au sol par la gendarmerie, c'est à ce moment exact que la grenade a explosé

C’est reparti pour une nouvelle offensive militaire d’ampleur ! Des centaines de fourgons, l’hélico, des drones, des chiens, des 4X4, au moins dix blindés, et un nombre incalculable de gendarmes, ont attaqués la zone au petit matin. Plusieurs barricades font l’objet d’un siège avec charges et tirs de grenades, des lieux en reconstruction, tel le Gourbi, ou démurés, tel les Domaines, sont ciblés. On relève déjà plusieurs blessés, dont un qui a eu la main arrachée par une grenade ! Des avions de chasse ont même survolés la zone ! Le délire militaro-policier a donc repris avec force et violence, tout ça pour quelques cabanes.

Au dernières nouvelles le copain va... comme c'est possible après une amputation, et il est "gardé" par la police : en plus d'années de galères médicales, c'est un long chemin de croix judiciaire qui l'attend, comme toutes les victimes de la police. On rappelle qu'il a été plaqué au sol AVANT que la grenade n'explose (donc AVANT qu'il puisse la relancer, ce qui explique les plaies sur son torse) (et avant de râler, demande toi quel réflexe tu aurais si une grenade tombait à tes pieds à proximité de copain·es).
https://www.facebook.com/nonaeroportNotreDamedesLandes/

COMMUNIQUÉ MEDIC

"Aux alentours de midi ce matin, une personne aurait été blessée gravement suite à une charge impliquant des tirs venant de la gendarmerie. La présence policière nous ayant empêché de porter secours à cette personne, nous ignorons ce qu’elle est devenue et la nature exacte de ses blessures. Depuis plusieurs semaines, nous alertons de la dangerosité avec laquelle sont utilisées les armes de la police. Nous déplorons la situation dramatique d’aujourd’hui mais n’en sommes pas surpris. Nous avons déjà dû prendre en charge plus de 300 blessés lors de ces dernières semaines suite, entre autre, à des tirs de grenades GLI-F4, grenades de désencerclements et flah-balls. Nous réaffirmons que ce que le gouvernement met en œuvre pour réprimer la zad est susceptible chaque jour de provoquer un mort, tout cela pour continuer à détruire des maisons et lieux de vie. Nous aimerions pouvoir dire que toute la lumière sera faite sur cette affaire mais, le classement sans suite de toutes les plaintes déposées suites aux violences policières du printemps 2016 à Nantes montre bien qu’il n’y a pas de justice à attendre pour ces victimes. La situation d’aujourd’hui repose plus que jamais la question suivante : jusqu’où l’État est-il prêt à aller pour combattre les formes de vie collectives qui ne rentrent pas dans leurs cases ? Il faut que le dispositif policier se retire enfin de la zad et cesse ses attaques."
https://zad.nadir.org/spip.php?article5875

LA MAIN ARRACHÉE PAR UNE GRENADE

Quelques précisions à chaud.

- Le gouvernement parle déjà, pour qualifier l'arme responsable de la blessure, d'une « grenade lacrymogène » pour minimiser les faits. Les communicants du pouvoir jouent sur les mots. En réalité il s'agit d'une grenade GLI F4, c'est à dire, dans le langage technocratique du maintien de l'ordre, d'une « Grenade Lacrymogène Instantanée F4 ». Il s'agit d'une grenade à effet de souffle, qui explose, comme celle qui a tué Rémi Fraisse en 2014. Elle contient environ 30 grammes de TNT, une poudre explosive utilisée dans l'armement. Mortelle.

- Toujours selon le gouvernement, le jeune mutilé aurait « ramassé la grenade pour la renvoyer ». Une grenade GLI F4 explose en un laps de temps de 2,5 secondes. 2,5 secondes entre le tir et la détonation. Est-il sérieusement crédible qu'en deux secondes, la grenade ait eu le temps d'être jetée vers une foule, de tomber au sol au milieu d'un champ, d'être ramassée, puis d'exploser ?

- Les témoins présents sur place racontent que le drame a eu lieu pendant une charge, près de la Chateigne, au cœur de la ZAD. Selon les témoins, le groupe de personnes dont ils faisaient partie fuyait la charges des gendarmes qui envoyaient des grenades lacrymogènes et explosives. Un témoin raconte : « il était déjà au sol et c'est là qu'il y a eu l'explosion ». Le jeune mutilé serait il tombé à l'endroit où une grenade venait d'être tirée ? Une grenade aurait-elle atteint sa main ? A-t-il tenté d'éloigner une grenade qui atterrissait sur lui ? Pour l'instant, ces questions restent en suspend. Une seule certitude : la gendarmerie a tiré une arme explosive et létale sur des civils désarmés qui leur tournaient le dos.

- Les équipes médicales de la ZAD expliquent que la présence des gendarmes les a « empêché de porter secours à la personne personne blessée ». C'est la gendarmerie qui a trainé le blessé au sol, puis s'est empressée de communiquer dans les médias. Les médecins de la ZAD ajoutent : « depuis plusieurs semaines, nous alertons de la dangerosité avec laquelle sont utilisées les armes de la police. Nous déplorons la situation dramatique d’aujourd’hui mais n’en sommes pas surpris. Nous avons déjà dû prendre en charge plus de 300 blessés lors de ces dernières semaines suite, entre autre, à des tirs de grenades GLI-F4, grenades de désencerclements et Flah-Balls. »

- Depuis le début des expulsions sur la ZAD, plus de 11 000 grenades ont été tirées, dont 3000 explosives. Comme celles qui ont arraché une main aujourd'hui. La surprise n'est malheureusement pas qu'il y ait une personne gravement mutilée, mais plutôt qu'il n'y ait toujours pas eu de mort sous ce déluge de grenades. Le gouvernement est-il prêt à tuer pour l'exemple ? A tuer pour terroriser celles et ceux qui s'opposent à sa politique autoritaire et néo-libérale ?

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SOUTIEN

Un an ferme pour un zadiste

Un zadiste, âgé d’une trentaine d’années, a été condamné ce jeudi à Nantes à une peine de un an ferme avec mandat dépôt pour des violences sur deux gendarmes mobiles commises le dimanche 15 avril, sur la Zad, à Vigneux-de-Bretagne. Il a été maintenu en détention après l’audience et il a interdiction de paraître en Loire-Atlantique pendant une durée de six ans. Le trentenaire contestait avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, admettant seulement avoir été présent sur une zone d’affrontements avec un bouclier.

BLESSÉ GRAVE SUR LA ZAD

Publié dans ZAD

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