MANIF DE SOUTIEN À LA ZAD
UN SAMEDI APRÈS-MIDI EN CENTRE VILLE.
C’est devant le Zénith que nous nous sommes retrouvé’es, quelques centaines de personnes de partout dans la région, des daronnes, des bébés, plein de banderoles, de slogans, une sono qui fait des siennes, un violon, des chanteureuses... Ce samedi 14 Avril à Saint Étienne, dans une humeur déterminée et joyeuse, cette foule bigarrée prend la route, scande des slogans quelques instants devant l’énorme dispositf policier déployé pour protéger l’usine d’armement de Verney Caron.
Quelques heures de marche plus tard, des slogans, du collage d’affiches, de rencontres avec les passant’es, après un grand détour dans le centre ville, le musée de l’industrie, la gare de chateaucreux, on fait une dernière halte hip hop (ça y’est la sono remarche).
Un beau samedi après midi en pensant fort à nos camarades zadistes, qui au delà de la lutte ont construit leur vie quotidienne sur ces terres que les puissants voulaient détruire à coup d’aéroport. La violence qu’illes subissent est ignoble et nous nous sentons loin :
Paix à elles et eux.
https://lenumerozero.lautre.net/Soutien-a-la-ZAD-Un-samedi-apres-midi-dans-le-centre-ville
Depuis lundi 9 avril 3 heures du matin, 2500 gendarmes suréquipés avec blindés ont entamé une destruction des lieux de vie sur la zad de nddl.
Plus de 20 lieux ont été détruits, 148 personnes blessées, plus d’une dizaine de personnes arrêtées. Cette opération est une tentative d’élimination de notre mode de vie collectif. Le gouvernement, tout en proclamant l’état de droit, utilise des moyens illégaux dans une offensive surviolente. Comme il prétend œuvrer pour le respect de l’environnement, tout en déversant des litres de lacrymo dans les champs.
On ne compte plus les mensonges de la préfète. Dernier en date, l’annonce de la fin des opérations jeudi 12 au soir, alors que 95 fourgons attaquent la zad le lendemain matin même.
Tous ces coups bas n’altèrent en rien notre volonté à résister et à occuper les lieux. Déjà, de partout, les actions de solidarité se multiplient : blocages, rassemblements, occupations… Sur place on est de plus en plus nombreux.ses à tenir le rapport de force face aux gendarmes qui commencent déjà à s’embourber et à essuyer de sacrés échecs sur le terrain. Tous ces soutiens font chaud au cœur et nous sommes plus que jamais déterminé.e.s à rester ici pour développer nos projets de vie avec ou sans légalité.
La préfète a d’ores et déjà annoncé sa volonté de reprendre les négociations avec le mouvement en proposant un nouveau rendez-vous avec la délégation intercomposante. Dans les circonstances actuelles où les menaces d’intervention policières sont toujours présentes, il nous paraît très difficile d’envisager la reprise du dialogue.
Nous avons conscience qu’à la fin de la trêve d’hiver, de nombreuses personnes ont été expulsées ou vont l’être ces prochaines semaines, moins médiatiquement, et nous tenons à leur exprimer tout notre soutien.
Ces événements ont lieu dans un contexte de mobilisation générale nationale où toutes ces luttes se renforcent et s’additionnent dans le rapport de force face à l’état.
Aujourd’hui, samedi 14 avril, nous appelons à rejoindre en masse la manifestation de 16h30 place du cirque à Nantes.
Et ce dimanche 15 avril nous appelons à venir nombreux.ses reconstruire les habitats saccagés.
Rien n’est fini, tout recommence !
Des occupant.e.s
DES CENTAINES DE PERSONNES MANIFESTENT
POUR SOUTENIR LA ZAD
Ce samedi 14 avril, une manifestation se tient à Saint-Étienne. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour dénoncer les méthodes "brutales" de la police lors de l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes toute cette semaine.
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis ce samedi après-midi pour manifester contre "la violences de l'évacuation" de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes. Ils se sont donnés rendez-vous devant le site de Verney-Carron qui fournit entre autre les Flash-ball à la police.
Rendez-vous manqué, puis une bonne dizaine de fourgons de CRS bloquait le secteur, donc personne n'a pu entrer dans l'armurerie. Le cortège a pris forme sur les marches du Zénith, et après un bref face à face avec les forces de l'ordre s'est dirigé vers le centre ville de Saint-Étienne.
Pour beaucoup de manifestant, se mobiliser à plus de 600 kilomètres de Notre-Dame-des-Landes, c'est montrer que les valeurs de leur combat dépassent largement la ZAD. Et à Saint-Etienne, cela a d'autant plus de sens pour Benoît Grandberger, étudiant en médecine, qu'il y a l'usine Verney Carron "qui fabrique les Flash-Ball et les armes qui servent à la police, et c'était une manière de dire qu'on était contre l'expulsion policière à la ZAD, de part ces armes qui sont fabriquées ici à Saint-Etienne."
Les militants ont marché pendant près de 4 heures dans les rues de Saint-Etienne, en passant par le musée d'art et d'industrie et jusqu'à la gare de Saint-Etienne Chateaucreux, avant de finir par se disperser sur la Plaine achille, en abandonnant leurs banderoles accrochées à des lampadaires.
300 MANIFESTANTS CONTRE L’EXPULSION DE ZADISTES
Près de 300 personnes ont manifesté dans les rues de Saint-Etienne samedi après-midi pour protester contre l’expulsion de zadistes de Notre-Dame-des-Landes, dans l’agglomération nantaise.
Les manifestants ont été empêchés d’organiser le rassemblement devant le bâtiment de Verney-Carron par la police qui avait fermé le quartier où se trouve le fabricant d’armes stéphanois. Ils ont marché pendant plusieurs heures dans les rues de Saint-Etienne, sous la surveillance à distance d’un dispositif policier qui a évité tout contact avec eux.
Il n’y a pas eu d’incident majeur, confirme la préfecture, juste quelques tags. Parmi les refrains entonnés, on pouvait entendre : « Macron salaud, le peuple aura ta peau », « La ZAD vivra » ou « Plus de sous pour le Capes pour pas finir CRS ».
Les manifestants ont fait une halte devant le Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne, rebaptisée pour l’occasion par certains manifestants « Musée de l’Arme et de l’Industrie ». Un des organisateurs a pris la parole pour déclarer : « Depuis Saint-Etienne où Verney-Carron fabrique des armes, nous adressons un message de soutien et d’espoir à ceux qui font vivre cette ZAD contre laquelle le gouvernement a envoyé des blindés et 2.500 gendarmes, qui utilisent des grenades et font de nombreux blessé ».
Ce porte-parole des zadistes a par ailleurs annoncé qu’ « un incendie a eu lieu hier soir à la ZAD de Roybon (ndlr : en Isère, pour s’opposer à la construction d’un Center parc dans la forêt de Chambaran), le 8ème en trois ans ». Ajoutant : « on a besoin de soutien car on y manque vraiment d’effectif ».