ÉOLIENNES EN PLEINE MER
Des parcs éoliens installés en pleine mer pourraient générer bien plus d'énergie renouvelable que ceux installés sur la terre ferme, affirme une nouvelle étude du Carnegie Institution for Science, aux États-Unis. La chercheuse Anna Possner et son collègue Ken Caldeira expliquent dans leur article publié dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) que les vents plus forts (70% plus rapides) rencontrés en pleine mer pouvaient produire cinq fois plus d'énergie que ceux soufflant sur la terre ferme.
http://www.pnas.org/content/early/2017/10/03/1705710114.abstract?sid=fa26f1b9-efb0-4ed2-9364-6d7878a5e683
3 MILLIONS DE KM CARRÉS
Bien qu'il n'existe actuellement aucun parc éolien à grande échelle en eaux profondes, les résultats de l'étude suggèrent que cette technologie vaut la peine d'être étudiée, et ce même si la puissance de tels parcs devait varier en fonction des saisons. "En hiver, les parcs éoliens de l'Atlantique nord pourraient fournir une énergie suffisante pour répondre à tous les besoins actuels de la civilisation", expliquent les chercheurs sur le site de l'institution (https://carnegiescience.edu/node/2248). En été, en revanche, "de tels parcs éoliens pourraient seulement générer assez de courant pour couvrir les besoins en électricité de l'Europe, ou éventuellement des États-Unis", selon l'étude. Celle-ci s'appuie sur des modèles informatiques comparant la productivité des grands parcs éoliens du Kansas, à des fermes éoliennes imaginaires géantes installées en pleine mer. D'après leurs calculs, les chercheurs estiment à 3 millions de km carrés la surface d'océans à couvrir en éoliennes pour couvrir les besoins énergétiques vitaux de l'humanité estimés à 18 Téra-Watts.
Dans certaines régions, en particulier dans l'Atlantique nord, les parcs éoliens pourraient être beaucoup plus puissants parce que la résistance des pales de leurs turbines ne ralentirait pas autant les vents qu'elle ne le ferait sur terre. En outre, les parcs éoliens en pleine mer sont plus à même de capturer l'énergie provenant du haut de l'atmosphère. "Nous avons constaté que les parcs éoliens océaniques géants sont capables de profiter de l'énergie des vents d'une grande partie de l'atmosphère, tandis que les parcs éoliens à terre restent limités aux ressources éoliennes proches de la surface", précise Anna Possner.