LINKY AUX EFFETS INCONNUS

Publié le par Résistance verte

Priartem confortée dans sa demande de moratoire par l’avis de l’ANSES

L’ANSES rend public ce jeudi 15 décembre le rapport sur les compteurs intelligents. Ce rapport est une réponse à une saisine de la DGS – Direction Générale de la Santé – qui faisait suite à une demande de Priartem laquelle réclamait parallèlement un moratoire sur le déploiement dans l’attente de données sanitaires.
 
Sur le fondement scientifique de l’avis, on note que l’Agence précise qu’ « actuellement, il n’existe pas de littérature scientifique traitant spécifiquement des effets sanitaires à court ou long terme de l’exposition aux compteurs communicants ». L’ANSES précise même que « concernant les effets à long terme, les conclusions du rapport de l’Agence publié en 2009 sont toujours d’actualité. Ce rapport disait que « Peu d’études expérimentales et épidémiologiques sont disponibles concernant les effets des champs électromagnétiques des fréquences utilisées (par le CPL) sur la santé. L’analyse des études disponibles ne permet pas de conclure définitivement quant à l’existence ou non d’effet délétère lié à des expositions aux radiofréquences dans la bande 9 kHz-10 MHz à des niveaux non thermiques. » C’est sur la base de ce constat que s’appuyait notre demande de saisine de l’ANSES en 2015. L’Agence nous dit aujourd’hui qu’on en est au même point. Toute conclusion sanitaire ne peut, dans ces conditions, qu’apparaître peu robuste scientifiquement.
 
Sur les niveaux d’exposition maintenant, l’Agence précise que le rapport n’est que partiel puisqu’il y manque les mesures in situ du CSTB. « L’agence qualifie de faibles les niveaux d’exposition, mais faibles par rapport à quoi ?» s’interroge Sophie Pelletier, porte-parole des Electrosensibles de France. « Les données fournies par EDF, montrent un niveau de 1,5 V/m, non pas près du compteur ou près des câbles mais dans la pièce. Voilà qui constitue une augmentation conséquente de l’électrosmog ambiant ! De telles valeurs sont insupportables pour les personnes électrosensibles et les effets à long terme sur la population, notamment les enfants, sont déjà suspectés à de tels niveaux ».
 
Il semblerait que cette qualification de valeurs faibles se réfère aux normes actuelles, normes sur lesquelles l’ANSES s’interrogeait, en 2009, pour savoir si elles étaient adaptées ou non, normes qu’elle a clairement remises en cause dans le rapport Enfants publié en juillet 2016.
 
Pour Janine Le Calvez, « il s’agit d’un véritable travail en aveugle : on n’a pas les mesures du CSTB, on ne connaît pas les effets des ERL à venir sur les niveaux de champ, on n’a pas les bonnes normes et on n’a pas d’études concernant les effets des fréquences rayonnées sur les organismes. On est bien loin d’un avis conclusif ! ».
 
Si l’ONG Priartem soutient les recommandations de l’Agence quant aux axes de recherche à  développer et quant à la nécessité d’un suivi précis des expositions, elle ne peut qu’en déduire que plus que jamais, il faut protéger les populations de cette exposition chronique dont on ne connaît absolument pas les effets, ni avant, ni après la lecture du rapport.

PRIARTEM, le15 décembre 2016
(Pour Rassembler, Informer et Agir sur les Risques liés aux Technologies Électromagnétiques)
http://www.priartem.fr

LINKY, LA COLÈRE MONTE

La bataille fait rage contre les compteurs Linky et nombreux sont les incidents qui émaillent leur déploiement depuis maintenant dix mois. En effet, chaque maire, voire chaque institution, a pour consigne de s’effacer devant ce déploiement à marche forcée et de laisser les Français se débrouiller sur le terrain.
Combien de temps encore les maires – derniers remparts sur le terrain – resteront-ils sourds au profond mécontentement de leurs administrés ? Comment accepter encore la pose, beaucoup plus silencieuse celle-ci, des compteurs d’eau communicants avec des micro-antennes de 800 MHz posées tous les 3 lampadaires par Véolia ?

Incidents : on ne les compte plus

Les nombreuses associations et collectifs qui comptent en leur sein une personne dédiée à la veille Internet, qui « arrose » d’informations les réseaux, sauront vous le dire, s’indignant sans se lasser. Pour ne parler que de ce qui est sûr et vérifié, il y a l’île de Ré, où il est relayé dans la presse locale le cas de cet habitant blessé par des poseurs excédés, eux aussi, par toutes ces multiples formes de résistance.
Ces habitants de Gaillac, dans le Tarn, qui confisquent les outils des poseurs, voire crèvent les pneus des camionnettes, ce qui amène Enedis (ex-ERDF) à « préconiser » l’enlèvement du marquage « Partenaires Linky » sur celles-ci. Mais Enedis pourra vous dire qu’aucun ordre dans ce sens n’a été donné, ce qui est certainement vrai puisqu’il s’agit que d’une « préconisation », nuance.
C’est également dans la nuance que fait Enedis sur le terrain quand elle préconise encore de poser le compteur en l’absence des habitants pour les compteurs accessibles. « Nous n’insistons pas si vous refusez », dit-elle encore via la voix des poseurs sous-traitants. C’est également dans la nuance quand les plateformes téléphoniques vous indiquent – pour les compteurs intérieurs surtout – que vous risquez des sanctions financières en cas de refus, alors que rien n’est prévu ni dans les textes ni dans les tarifs d’Enedis.
Qu’est-ce qui autorise Enedis à agir en sous-main, laissant les sous-traitants en première ligne? Certainement la surprise de la contestation qu’elle n’a pas appréhendée… Ainsi, plus aucun intervenant Enedis ne paraît en réunion publique et la communication sur le Linky n’est axée que vers les maires et leurs conseils municipaux. La rupture avec les usagers est consommée, le dialogue impossible et c’est pourtant l’origine du problème : qui connaît le Linky ?

Un laissez-passer qui renforce le nombre des opposants

En choisissant de ne communiquer physiquement qu’avec les mairies, Enedis annonce son mépris mais aussi sa peur de la contestation sur le terrain. Et la contestation n’en sort que plus renforcée :
– Pour les quelques maires qui s’engagent par conviction à demander au moins un moratoire afin d’y voir plus clair. Ces maires-là doivent ressentir le mépris d’Enedis pour leur fonction. En effet, les présentations sur écran orientées uniquement sur les avantages de ce compteur, mais aussi les invitations au meilleur restaurant de la ville, ont dû éveiller leur sens de la démocratie, ici bafouée.
– Pour les habitants des villes et villages où agissent d’abord des personnes se regroupant souvent en simples collectifs, puis les habitants isolés sidérés de recevoir une lettre de changement de compteur quelques jours avant alors qu’ils n’en ont jamais rien su. Après la panique, la résignation, quand les poseurs arrivent. La boucle est finalement bouclée et le maire n’a plus qu’à attendre que le calme revienne…

Les opposants sur le terrain

Qui sont ces gens ? De gauche comme de droite, avec une légère majorité de femmes. D’abord des plus de 50 ans qui ont connu une vie moins sophistiquée, puis très rapidement des couples avec enfants, des moins de 30 ans, plus intéressés par le concept de l’union de personnes si différentes que par la contestation elle-même mais reprenant à leur compte le vieux dicton « il n’y a pas de fumée sans feu ».
Ainsi, toutes les strates de la société y sont représentées et c’est ce qui étonne les pro-Linky, lors des nombreuses réunions à travers la France, qui croyaient n’y croiser que des jeunes et vieux « babas cool gauchisants ». Placés au pied du mur, les opposants s’organisent de plus en plus pour ne pas avoir à vivre dans la peur de l’attente. On voit alors apparaître des professions dites intermédiaires comme des professions libérales, des professionnels de la santé, des artisans et des commerçants, qui augmentent alors le niveau d’implication dans l’organisation avec des retraités tous disposés depuis le début à aider.
Et c’est alors l’effet inverse de celui recherché qui va se produire au fur et à mesure des poses de compteurs : une élévation du niveau de l’opposition et, puisque l’on touche à la démocratie, une orientation juridique du débat. Mais avant tout, et conséquence directe d’une meilleure organisation, un nombre suffisamment élevé d’opposants dans chaque ville et village pour donner au moins matière à réflexion à chacun de leur maire.

Derniers remparts, les maires ont un rôle à jouer

La politique d’Enedis visant à ne communiquer que « par omission » auprès du grand public, couplée au travail de l’ensemble des pro-Linky, pourrait mener à une opposition sans cesse renforcée par le rythme effréné des poses des compteurs. Toutes les parties s’obligent ainsi à une sorte de course contre la montre, qui pourrait dégénérer et mettre en cause le manque de clarté d’Enedis. Les maires, derniers remparts, ont un rôle d’arbitre à jouer.

Les autres compteurs communicants

Il existe trois autres types de compteurs dits « communicants » : – les compteurs de gaz Gazpar, dont les opposants au Linky surveillent l’arrivée ; – les compteurs d’eau avec télérelève en pied d’immeuble, qui préservent l’emploi et la santé (ils n’émettent qu’à la demande du téléreleveur) et qui sont aujourd’hui installés dans le Tarn à Lescure d’Albigeois et à Albi ; – les compteurs d’eau à télérelève à distance (par ondes hertziennes), installés dans le Tarn à Terssac et Saliès par exemple, dont le déploiement dans les communes n’est pas annoncé et, parfois même, dans le cas d’une gestion privatisée de l’eau, est ignoré du maire, qui ne l’apprend qu’une fois la pose commencée ; il est alors indispensable de refuser cette pose « sauvage », ce qui est d’autant plus facile que les compteurs d’eau sont installés à l’intérieur des propriétés.
Pour les compteurs d’eau comme de gaz, les opposants, pour la plupart, n’en sont qu’à l’analyse technique mais doivent se mobiliser en urgence car le déploiement est déjà antérieur à celui du Linky. Qui le sait ?
Initiateur de l’association : CMGA, Collectif la Mouline le Gô Association, du nom du quartier d’Albi où il habite, qui a pour but de réunir les opposants au Linky d’Albi et des communes de son agglomération par une information en dehors des partis politiques et par la non violence et le dialogue.
Contact : Pierre Galloy – Tél. : 06.63.73.30.68 – Site : http://pas-de-linky-ici.fr
Message d’un lecteur, venant compléter cet article : le 13 octobre 2016, Communiqué du Groupe santé de COLMAR http://www.groupesantecolmar.net

290 communes environ à ce jour ont refusé le Linky (360 en mai 2017) par une délibération du Conseil municipal comme à Bondy (Seine-Saint-Denis, 53.000 habitants). Parmi elles, les grandes villes d’Aix-en-Provence (140.000 hab.), Caen (108.000), Melun (39.000), Bagnolet (34.000) et Hyères (28.900 habitants, député-maire Nicolas Dupont-Aignan). Au total, plus de 1,3 million de personnes vivent aujourd’hui dans des villes ayant refusé le Linky. Des collectifs se sont mis en place partout en France et sont prêts à durcir leurs actions si aucune réponse n’est apportée à leurs diverses demandes.
Afin de répondre aux nombreuses interrogations des abonnés de notre bulletin mensuel « Itinéraires Santé » ainsi qu’aux sollicitations de nos concitoyens, nous avons jugé utile de transmettre un communiqué à tous faisant un point de synthèse sur l’installation des compteurs LINKY notamment au regard de notre santé.

A ce jour, aucune réponse ne nous a été donnée concernant nos questionnements sur le Compteur électrique LINKY, malgré une requête accompagnée d’un pétition de plus de cinq mille signatures et une lettre ouverte remises à Monsieur le Préfet du Haut-Rhin et aux élus ( cf site Groupe santé COLMAR – rubriques actualités.)
Avant toute installation, ce projet aurait nécessité, en matière de santé publique, une étude médicale approfondie dirigée par une autorité indépendante. A la date d’aujourd’hui aucun rapport médical n’a été publié. Les installations se poursuivent « au forcing » par des sous-traitants d’Enedis pas toujours compétents et payés aux nombres d’installations réalisées. Il serait temps que le phénomène de pollution électromagnétique fasse l’objet en France d’une étude médicale sérieuse (cf pièce jointe – aucun chiffre communiqué à ce sujet dans notre pays.)

Les rayonnements électromagnétiques qui saturent l’espace ambiant et, dont la densité a augmenté en quelques dizaines années dans des proportions considérables peuvent avoir comme le déclarent plusieurs chercheurs une influence négative voire très néfaste sur le comportement des êtres vivants et des humains en particulier. L’Anses – Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail- souligne l’importance de supprimer les appareils sans fil dans les écoles primaires. L’enfant étant plus exposé qu’un adulte aux ondes du fait de sa plus petite taille. C’est le phénomène de pollution électromagnétique qui nécessite urgemment des études d’environnement.

Le véritable progrès de l’humanité consisterait en une capacité morale qui permettrait à l’Homme de fixer des limites à l’usage technique. Nous sommes loin de cela ! Bien entendu, pour récolter les données ainsi captées, il est prévu que divers matériels soient installés dans nos rues : 740 000 antennes environ, répéteurs, concentrateurs, répartiteurs, etc… Au menu : ondes électromagnétiques pour tous. On comptera les cancers dans cinq ou huit ou quinze ans mais, comme toujours. il n’y aura aucun coupable. Juste des victimes. N’oublions pas les scandales de l’amiante, du tabac, du nucléaire, des pesticides, etc…) Les compteurs LINKY au vu des remontées du terrain présentent de réels dangers (incendies, pannes à répétition, dégradations appareils ménagers…). EDF dégage toute responsabilité en cas de pannes et incendies et les assurances ont déjà exclu des garanties « les dommages causés par les champs et ondes électromagnétiques.» A titre d’exemple, deux compteurs LINKY viennent de brûler dans le Tarn (La dépêche du midi 27.10.2016.)

Les compteurs électriques LINKY ne présentent pas tous les gages de garantie de sécurité tant sur les données de notre vie privée ainsi que celles détenues par le Centre de traitement des données d’ENEDIS ou de l’un de ses prestataires qui fournit les courbes de charges. A l’heure actuelle où tous les grands organismes ultra-sécurisés et jusqu’à la NSA subissent des intrusions. Personne ne peut décemment affirmer que les serveurs ne souffriront jamais d’une faille de sécurité. Nos compteurs actuels donnent entière satisfaction aux clients. Des compteurs liés à un réseau filaire (fibre optique), obtiendraient le même résultat recherché, c’est à dire le relevé à distance et ce, sans nuire à la santé des personnes, ni nuire à toute cellule vivante.

Nos réseaux ne sont pas entretenus

La commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale s’est alarmée dans un rapport de 2011, dénonçant un « réseau fragilisé par manque d’investissements. » Les chiffres sont accablants : entre 2002 et 2013, la durée des pannes d’électricité (hors événements climatiques) imputables à ENEDIS « ERDF » est passée de 43 à 82 minutes en moyenne annuelle !
De plus, ces chiffres cachent de fortes disparités en fonction des départements : 31 minutes en 2010 à PARIS par exemple contre plus de 12 heures dans le LOIR-ET-CHER. La modernisation du réseau de distribution s’imposerait donc, surtout au regard des profits importants que l’entreprise engrange chaque année. Le lundi 30 mai 2016, la toiture d’une maison a été ravagée par un incendie à WINTZENHEIM. L’origine de ce sinistre proviendrait d’un mauvais entretien du réseau électrique. De nombreux autres faits pourraient être cités… Vous trouverez sur notre site un modèle de lettre de refus du compteur électrique LINKY et des informations concernant des actions que vous pouvez entreprendre.
Sur http://www.santépublique-editions.fr : Le kit complet de lutte contre le compteur Linky est proposé par la journaliste scientifique indépendante Annie LOBE L’Association des maires du Finistère prend position au côté des communes attaquées par Enedis : http://refus.linky.gazpar.free.fr/amf-soutient-maires.htm
Stéphane LHOMME, conseiller municipal.
— Info : L’accès à toute une série de sites a été gravement perturbé vendredi 21 octobre 2016 aux États-Unis pour des millions d’utilisateurs à la suite d’une cyberattaque dirigée contre un prestataire de services. L’entreprise de cyber-sécurité Flashpoint avance que les coupables de l’attaque informatique majeure ayant paralysé les grands sites Web seraient de jeunes pirates amateurs.

Comment s’appelle ce type d’attaque ?

C’est une attaque par déni de service distribué (DDoS), qui consiste donc à rendre un serveur indisponible en le surchargeant de requêtes. Les pirates ont donc fait en sorte que des milliers de requêtes arrivent en même temps au même endroit faisant ainsi tomber les sites concernés. Encore moins rassurant : pour saturer les serveurs, ces pirates ont aussi pris le contrôle d’objets connectés – moins protégés que les ordinateurs – comme des baby phones, des machines à café, des réfrigérateurs, des alarmes ou des montres. Cette cyberattaque met ainsi en lumière les dangers posés par l’utilisation croissante des objets connectés, qui peuvent être utilisés à l’insu de leurs propriétaires pour bloquer l’accès à un site ou procéder à des atteintes de leur vie privée.

Biocontact– décembre 2016 – Marc Langlois.
https://resistanceinventerre.wordpress.com/2016/12/05/compteur-linky-la-colere-monte/

PLUS D’INFOS : http://resistance-verte.over-blog.com/stoplinkygazpar42.html

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S
L'information s'enrichit à la lecture de l'article publié dans le N° de mars 2016 dans "Que choisir".<br /> Nettement moins alarmiste .
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