TCHERNOBYL, LA CATASTROPHE CONTINUE...

Publié le par Résistance verte

#tchernobyl
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Pour les «liquidateurs» c'est déjà plus de 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination le bilan (serait déjà selon les estimations) probablement supérieur à 985 000 de morts à travers le monde.
En janvier 2010, l'Académie des sciences de New York (NYAS) a publié le recueil (sous la direction d'Alexei Yablokov) le plus complet de données scientifiques concernant la nature et l'étendue des dommages infligés aux êtres humains et à l'environnement à la suite de l'accident de Tchernobyl «Chernobyl: Consequences of the catastrophe for people and the environment». Cet ouvrage (dont on peut lire en PDF la traduction de la 5ème édition) met à la disposition du lecteur une grande quantité d'études collectées dans les pays les plus touchés : la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine. Les auteurs estiment que les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint dix milliards de curies, soit deux cents fois les retombées des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki, que sur les 830 000 «liquidateurs» intervenus sur le site après les faits, 112 000 à 125 000 sont morts, et que le nombre de décès à travers le monde attribuables aux retombées de l'accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000, un chiffre qui a encore augmenté depuis cette date.

A la ferme du kolkhoze Petrovski, on m'a montré un porcelet dont la tête ressemblait à celle d'une grenouille : à la place des yeux il avait des excroissances tissulaires où l'on ne distinguait ni cornée ni pupille.
- C'est un de nos nombreux monstres
m'a expliqué Piotr Koudine, vétérinaire du kolkhoze
- Ordinairement, ils meurent sitôt venus au monde, mais celui-là vit encore. La ferme est petite: 350 vaches et 87 porcs. En cinq ans avant l'accident nucléaire, on n'y a enregistré que trois cas de monstruosité parmi les porcelets et pas un parmi les veaux. En un an après l'accident, il y a eu 64 monstres : 37 porcelets et 27 veaux. Dans les neuf premiers mois de 1988 : 41 porcelets et 35 veaux. Ces derniers naissent le plus souvent sans tête ni extrémités, sans yeux ou côtes. Les porcelets sont exophtalmiques, ont le crâne déformé, etc.
- Et que disent les savants ? à Kiev, on a créé un institut spécial de radiologie agricole.
- Ils n'ont pas manifesté un intérêt particulier pour notre ferme, m'a répondu Piotr Koudine. Ils ont examiné plusieurs cadavres de nouveau-nés monstrueux et déclaré que ce phénomène pouvait être provoqué par des centaines de causes n'ayant rien à voir avec la radiation. Je suis vétérinaire, donc je le sais moi aussi, mais les statistiques de la monstruosité m'obligent à distinguer une cause bien déterminée. Car les fourrages sont produits par des champs contaminés par les radionucléides. Et puis, les responsables du stockage refusent notre bétail car les doses de radiations qu'il a reçues sont supérieures à la norme. La porchère ayant sorti le porcelet monstre pour que je puisse le photographier, m'a dit, les larmes aux yeux :
- Ma fille vient de se marier. Comment sera mon petit-fils ?

Extrait de l'article «Les séquelles», Les Nouvelles de Moscou, édition française du 19/2/1989.

LES OUBLIÉS DE TCHERNOBYL

(Légendes des photos)

1) Minsk, Biélorussie 1997. Scène quotidienne dans l'asile Novinski. Ce jeune garçon hurle tandis que ses amis jouent dehors.
2) Hôpital des enfants cancéreux, Minsk, Biélorussie 2000. Vova sait qu'il est gravement malade. Malgré l'amputation, son état ne s'est pas amélioré.
3) Foyer pour enfants, Minsk, Biélorussie 2000. Alla tient dans les bras un enfant de 2 ans dont le cerveau se trouve dans l'excroissance.
4) Asile Novinski, Minsk, Biélorussie 1997. Ces enfants ne peuvent pas se tenir debout et sont nourris par terre.
5) Asile Novinski, Minsk, Biélorussie 1997. Cet asile est le principal centre d'accueil pour enfants contaminés en Biélorussie.
6) Foyer pour enfant, Minsk, Biélorussie 2000. Cet enfant de 3 ans est là depuis sa naissance. Il est inopérable: l'excroissance contient ses reins
7) Orphelinat pour enfants abandonnés, Gomel, Biélorussie 1999. Sasha, 5 ans, souffre d'une quasi absence de système lymphatique. Son organisme produit des toxines que sont corps ne peut donc plus éliminer.
8) Asile Novinski, Minsk, Biélorussie 1997. Cet enfant est en état de terreur constant.

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/

Mardi 26 avril à 21H50 sur RMC Découverte
TCHERNOBYL, LE MENSONGE FRANÇAIS

Le 26 avril 1986, après l'explosion de Tchernobyl, un nuage radioactif hautement toxique se déplace vers le reste de l'Europe. Le 1er mai, après avoir survolé le Sud-Est de la France et la Corse, le nuage recouvre les trois quart du territoire français. Les autorités françaises affirment pourtant qu'il s'est arrêté à nos frontières. «D'un point de vue de la santé publique, il n'y a aucun risque. La santé n'est absolument pas menacée. » dixit Pierre Pellerin, directeur du SCPRI, Service central de protection contre les rayonnements ionisants. Alors que les différents pays européens prennent des mesures exceptionnelles (ouverture de parapluies de protection, distribution de pastilles ionisantes aux populations...), le gouvernement Chirac et les scientifiques affiliés au gouvernement persistent publiquement dans la sous-estimation des risques. Au journal de 20h Pierre Pellerin finit par avouer : oui, le nuage a bien survolé la France, provoquant une hausse des taux de la radioactivité. Pour le gouvernement, la crise est inéluctable. Alain Carignon, ministre de l´environnement, admet publiquement qu'il aurait dû informer les Français. Si les autorités ont reconnu que le nuage n'a pas épargné la France, elles refusent toujours de parler d'impact sanitaire.

INCROYABLE PROPHÈTE

Un mois plus tôt, le ministre de l'Énergie et de l'Électrification de l'Ukraine déclarait, à propos des réacteurs de Tchernobyl, que "les risques d'une fusion sont de 1 sur 10 000 ans », invoquant des systèmes de contrôle sûrs et fiables et la protection de trois systèmes de sécurité.

(Magazine Life soviétique).

LA FRANCE SUREXPOSÉE AU RISQUE NUCLÉAIRE

La catastrophe de Tchernobyl s’est produite dans un environnement relativement peu peuplé. Mais qu’en serait-il en France, où 58 réacteurs minent le territoire, dont une bonne partie à proximité de zones densément peuplées ? Certes, les préfectures ont prévu des procédures d’évacuation et la distribution de comprimés d’iode en cas d’accident. Et après ? Outre qu’un déplacement massif de population entraînerait toutes sortes d’incident et qu’à peu près personne sur le territoire ne sait comment se comporter en cas d’alerte (savez-vous où trouver votre comprimé d’iode ?), des territoires entiers seraient contaminés pour des siècles. Selon le type d’accident et l’emplacement de la centrale affectée, le Luxembourg, la Belgique ou la Suisse pourraient être rayés de la carte.

Or, si les normes de sécurité ont été réévaluées suite à Tchernobyl et Fukushima, la situation reste délicate en France. D’abord parce que le parc nucléaire français est très vieillissant. Et les centrales s’usent. Ensuite parce qu’EDF, avec la complicité de l’État français, s’obstine à poursuivre sa fuite en avant dans le nucléaire, à vouloir prolonger les centrales existantes (c’est le fameux grand carénage – qu’EDF n’a d’ailleurs pas l’argent suffisant pour mener à bien) au lieu de planifier une sortie ordonnée. Et parce que la situation économique d’EDF, liée à la résorption du marché international du nucléaire et à la baisse du coût de l’électricité, oblige l’entreprise à des plans d’austérité : près de 3 000 licenciements ont été annoncés, à parc constant. Évidemment faire pression sur le facteur humain, c’est entacher lourdement la culture de sûreté dans la filière nucléaire.

Le président de l’Agence de sûreté du nucléaire française (ASN), Pierre-Franck Chevet, vient d’ailleurs de déclarer au Monde : “Un accident majeur, comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, ne peut être exclu nulle part dans le monde, y compris en Europe. Nous devons en tirer les conséquences. Fukushima a eu un impact radiologique dans un rayon de 100 km. Si vous tracez un cercle de 100 km de rayon autour des centrales nucléaires d’Europe, vous constatez que, pour beaucoup d’entre elles, plusieurs pays sont concernés. Cela nécessite de nous coordonner et d’adopter des règles communes de protection des populations, ce qui n’est pas encore le cas.” Le plus simple et le plus sûr reste encore d’en finir avec ces risques inconsidérés en sortant définitivement et le plus vite possible du poison atomique.

http://blog.greenpeace.fr/news/30-ans-apres-tchernobyl-la-france-surexposee-au-risque-nucleaire

TCHERNOBYL UNE CATASTROPHE
Un livre de Bella et Roger Belbéoch, 1993.

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/Tchernobyl_une_catastrophe_1993.pdf

"Après Tchernobyl, il n’y a pas eu d’augmentation de la sûreté des centrales nucléaires".
Michèle Rivasi

http://www.lemonde.fr/tchernobyl/video/2016/04/26/apres-tchernobyl-il-n-y-a-pas-eu-d-augmentation-de-la-surete-des-centrales-nucleaires_4908964_4908311.html

LA CONTAMINATION DES SOLS DANS LA LOIRE

Ce mardi 26 avril 2016 marque le triste anniversaire de la catastrophe nucléaire. Elle a laissé son empreinte toxique dans les sols ligériens.

Bruno Charreyron est ingénieur en physique nucléaire et directeur du laboratoire de la CRIIRAD. Cette Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité a vu le jour 1986 à Valence. La Drôme fait partie de la liste des départements les plus touchés par le nuage de Tchernobyl. C'est un collectif de citoyens, parmi lesquels des scientifiques, qui est à l'origine de cette association indépendante. Elle est reconnue par l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Elle a publié des chiffres concernant la Loire ce lundi.
(http://www.criirad.org/tchernobyl/cp-tchernobyl-25avril2016.pdf)

Quel a été le niveau d'exposition de la Loire à ces retombées radioactives ?

"Le département se trouve dans une situation intermédiaire : il ne fait pas partie des plus touchés, ni des moins impactés. Dans le Jura, la Corse, les Hautes-Alpes, les Alpes-Martimes ou l'Isère, on a relevé des taux de 10 000 Bq/m2, uniquement dûs à Tchernobyl. Les chiffres ligériens montrent que le département a subi les conséquences de la catastrophe de 1986 mais aussi des nombreux essais nucléaires militaires, notamment dans les années 1950".

Vous aviez réalisé une étude des sols dans deux communes ligériennes, suite à la catastrophe de Tchernobyl. Qu'avait-t-elle montré ?

"En 1988, nous avions effectué des carrotages sur 40 cm du sol à Saint-Genest-Malifaux et au Bessat. Elle avait mis en évidence une contamination au césium 137, un métal radioactif non présent à l'état naturel dans la nature, de 7 800 Bq/m2 au Bessat et de 17 000 Bq/m2 à Saint-Genest-Malifaux. La part attribuée à Tchernobyl était de 900 Bq/m2 au Bessat, 4 200 à Saint-Genest-Malifaux".

Une nouvelle étude du sol a été opérée par votre laboratoire, uniquement à Saint-Genest-Malifaux en 2014 et 2015 ?

"Elle montre une baisse du taux de contamination au césium 137, puisqu'elle était de 2 800 Bq/m2. Il faut malgré tout être prudent dans l'analyse de ces résultats, car l'ensemble de la Loire a été touchée. Les niveaux de contamination peuvent varier selon les pluies qu'il y a eu dans cette période. Faute de moyens, nous n'avons pu réaliser notre étude à l'époque que dans deux communes."

Dans vos travaux récents, vous mettez en évidence la contamination de certains champignons ligériens ?

"Des contrôles réalisés à l'automne dernier sur 38 champignons de Rhône-Alpes ont indiqué que les deux plus contaminés étaient de la Loire. Il s'agissait des bolets bai (3 000 Bq/kg sec) et des chanterelles en tube (2 700 Bq/kg sec) du département. Il ne faudrait pas en tirer comme conclusion que l'ensemble des champignons de ces espèces sont concernés par la contamination dans la Loire. A savoir, le taux maximal accepté à l'importation pour les champignons des zones touchées par Tchernobyl est de 600 Bq/kg. Le césium 137 est détecté dans 95 % des 38 échantillons de champignons cueillis, en fin d’année 2015, en Ardèche, Drôme, Isère, Loire, et Haute Savoie et analysés par la CRIIRAD."

Enfin, quels conseils pouvez-vous donner aux Ligériens pour limiter leur exposition ?

"Il ne faut pas abuser des champignons fortement contaminés. Nous les avions mis en évidence dans une étude de 1997 (à lire page 6 ici). Ils peuvent encore être atteints aujourd'hui dans des niveaux non négligeables, tout comme les baies, le gibier..."

Propos recueillis par S. B.

http://www.zoomdici.fr/actualite/Tchernobyl-30-ans-apres-ou-en-est-la-contamination-des-sols-dans-la-Loire--id151069.html

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Publié dans Nucléaire

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